Argentine : la pression de l’Église contre l’avortement
Alors que les sénateurs débattent de la légalisation de l’avortement en Argentine, les manifestations en soutien aux proavortements se multiplient en Europe. Geneviève Garrigos, responsable Amérique d’Amnesty International, est l’invitée du Soir 3.
Les manifestations en soutien du droit l’avortement en Argentine se multiplient en Europe. C’était le cas mercredi 8 août à Paris, à l’initiative d’Amnesty International. Geneviève Garrigos, responsable du pôle Amérique, vient expliquer son mouvement. Un foulard vert autour du cou, symbole de l’espoir, elle demande aux sénateurs argentins de voter la loi.
"Ce soir, d’après les dernières estimations, le ‘non’ l’emporterait. Cela implique une mobilisation argentine et dans le monde pour faire basculer la décision des sénateurs", dit-elle.
L’Église très puissante
Mais dans ce pays très catholique, l’Église joue évidemment un rôle très important, notamment avec le pape François. "Le vote qui va se préciser ce soir aura un impact en Argentine et en Amérique latine. L’enjeu est très fort. Il y a une mobilisation très importante des églises".
Quel serait l'impact si le "oui" l’emportait ? "Au-delà des conséquences en Argentine, en Amérique latine, il y n’y a que deux pays qui ont légalisé l'avortement en toute circonstance (Uruguay et Cuba, NDLR). Dans des pays comme le Salvador, on peut encourir jusqu’à 50 ans de prison pour une fausse couche."
>> Argentine : le Sénat rejette la légalisation de l'avortement
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