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Les footballeuses vénézuéliennes dénoncent les violences sexuelles d'un ex-sélectionneur

Des joueuses de football vénézuéliennes, dont la star Deyna Castellanos, accusent leur ancien sélectionneur Kenneth Szeremeta de violences sexuelles.

Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des joueuses vénézuéliennes, dont la star du foot féminin Deyna Castellanos, ont dénoncé les abuses sexuels perpétrés par leur ancien entraîneur, Kenneth Szeremeta, le 6 octobre 2021. (JOSE BRETON / NURPHOTO)

Des joueuses vénézuéliennes, dont la star du football féminin Deyna Castellanos, ont dénoncé, mardi 5 octobre, les violences sexuelles de leur ancien sélectionneur, le Panaméen Kenneth Szeremeta.

En 2020, "une de nos coéquipières nous a confessé qu'elle avait été abusée sexuellement depuis l'âge de 14 ans par l'entraîneur". Les faits remontent à 2014, indique un texte signé par 24 joueuses et diffusé sur les réseaux sociaux par Denya Castellanos, l'attaquante de l'Atlético de Madrid, qui figurait parmi les trois meilleures joueuses au monde en 2017.

Le texte ne donne pas l'identité de la victime. Szeremeta, qualifié de "monstre", a dirigé plusieurs sélections nationales vénézuéliennes de 2008 à 2017, gagnant deux fois le titre sud-américain des moins de 17 ans et qualifiant trois fois cette catégorie d'âge pour les Mondiaux avec deux places de demi-finalistes en 2013 et 2016.

"Nous avons décidé de rompre le silence pour éviter que les situations d'abus et harcèlement physiques, psychologiques et sexuels commis par l'entraîneur de football Kenneth Szeremetra ne fassent d'autres victimes", indique le texte.

"Des traumatismes et blessures mentales"

"Après les révélations, différentes coéquipières ont évoqué des expériences de harcèlement, des questions et invitation anormales, des chantages pour rester dans la sélection, des demandes de cadeaux hors de contexte, massages et autres...", précisent les joueuses.

Invoquant "des traumatismes et blessures mentales", les joueuses soulignent que certaines de ces situations étaient "soutenues par des membres de l'encadrement". Szeremeta avait été licencié en 2017 après avoir dénoncé la "grave malnutrition" de ses joueuses, qu'il qualifiait "d'héroïnes" alors que le Venezuela était confronté à une pénurie alimentaire à la suite d'une crise économique et financière.

Il avait alors reçu le soutien des joueuses, qui indiquent aujourd'hui qu'elle étaient victimes de "manipulation" sous sa coupe. "Nous demandons à toutes les personnes pertinentes - Fifa, confédérations, fédérations et ligues - de ne plus permettre que cet entraîneur poursuive sa vie dans le football féminin", concluent-elles. Après son départ du Venezuela, Szeremeta a notamment travaillé en République dominicaine et au Panama.

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