Les Vénézuéliens, entre deuil et soulagement
Après l'annonce de la mort d'Hugo Chavez, la capitale vénézuélienne Caracas a été plongée dans un épais silence. Les vénézuéliens expatriés ont, eux, exulté.
Le silence, et les larmes. Peu après l'annonce par le vice-président, mardi 5 mars, de la mort d'Hugo Chavez, la capitale du Venezuela, Caracas, a plongé dans le silence. Dans le même temps, les Vénézuéliens expatriés aux États-Unis se sont réjouis de la nouvelle.
"Chavez vivra toujours", pour ses partisans
17 heures à Caracas, la plupart des commerçants ont fermé leur boutique et l'ensemble des transports publics a immédiatement cessé de fonctionner. Dans un silence pesant, des centaines de partisans du "comandante", visiblement incrédules, sont spontanément sortis dans la rue.
"Chavez vivra pour toujours" ou "Nous sommes Chavez", ont-ils crié."Nous devons montrer qu'il n'a pas fait tout cela en vain", a confié une femme de 49 ans en larmes devant l'hôpital militaire de la capitale.
"Enfin", s'exclament ses opposants
Si Henrique Capriles, le chef de l'opposition, a diplomatiquement présenté ses condoléances à la famille et aux partisans du président, certains Vénézuéliens n'ont pas cherché à cacher leur joie. Plusieurs femmes sont sorties de leurs domiciles d'un quartier chic de la capitale en criant "Enfin".
Dans le même temps, la nouvelle a réjoui les Vénézuéliens expatriés aux Etats-Unis, notamment dans les restaurants de leur communauté à Miami. "Enfin ! Enfin ! Je vois la lumière au bout du tunnel", s'est exclamée l'une d'entre elles, brandissant un drapeau national. Un autre, homme d'affaires de 46 ans, exproprié de son commerce de produits détaxés il y a six ans, se dit "heureux" qu'Hugo Chavez ne soit plus au pouvoir. Environ 215 000 Vénézuéliens ont été recensés aux Etats-Unis en 2010, en hausse de 91 000 par rapport à 2000 et l'arrivée au pouvoir d'"El Presidente".
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