Réélection contestée au Venezuela : 25 morts et 192 blessés lors des troubles post-électoraux, annonce le procureur général vénézuélien
Le procureur général du Venezuela a fait état, lundi 12 août, d'un lourd bilan à l'issue des troubles qui ont suivi la proclamation contestée de la victoire de Nicolas Maduro à l'élection présidentielle du 28 juillet. Au total, "25 personnes ont été tuées, dont deux membres de la Garde nationale bolivarienne, en seulement 48 heures (...) entre le 29 et le 30 juillet", a précisé Tarek William Saab lors d'une réunion du Conseil de défense et d'Etat, évoquant aussi "192 blessés par armes à feu, armes blanches, divers objets contondants et bombes incendiaires".
Le procureur a notamment accusé l'opposition, assurant que "tous ces décès peuvent être attribués aux groupes criminels instrumentalisés par les 'comanditos'", noms que se sont donné les groupes de militants de l'opposition, qui revendiquent la victoire et ont appelé à manifester samedi.
Lors de cette réunion, Nicolas Maduro, "en tant que chef d'Etat, chef de gouvernement et président du Venezuela", a dit exiger "de tous les pouvoirs de l'Etat une plus grande rapidité, une plus grande efficacité et une main de fer face à la criminalité, à la violence et aux crimes de haine, une main de fer et une justice sévère".
De leur côté, des ONG de défense des droits humains ont fait état d'un bilan de 24 morts, tandis que Nicolas Maduro a annoncé la mort des deux membres des forces de l'ordre, ainsi que l'arrestation de 2 200 personnes. Les manifestations spontanées qui ont éclaté au lendemain du scrutin présidentiel avaient été réprimées par les forces de l'ordre, qui n'étaient en revanche pas intervenues le 3 août, lors d'un rassemblement de l'opposition à Caracas. Depuis, l'opposition n'avait pas appelé à manifester.
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