Venezuela : Emmanuel Macron reconnaît Juan Guaido comme président par intérim "pour mettre en œuvre un processus électoral"
Après le rejet de l'ultimatum de l'UE par le président vénézuelien Nicolas Maduro a rejeté, plusieurs dirigeants occidentaux ont reconnu son opposant Juan Guaido comme président par intérim, lui attribuant la légitimité pour organiser une nouvelle présidentielle.
Comme plusieurs dirigeants européens, Emmanuel Macron a reconnu le chef du Parlement Juan Guaido comme président par intérim du Venezuela, en charge de "mettre en œuvre un processus électoral". Le chef de l'Etat l'annonce sur Twitter, lundi 4 février, après l'expiration de l'ultimatum posé par plusieurs pays de l'Union européenne à Nicolas Maduro, pour réclamer une nouvelle élection présidentielle.
Les Vénézuéliens ont le droit de s’exprimer librement et démocratiquement. La France reconnaît @jguaido comme « président en charge » pour mettre en œuvre un processus électoral. Nous soutenons le Groupe de contact, créé avec l’UE, dans cette période de transition.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) February 4, 2019
"Nous considérons aujourd'hui que le président de l'Assemblée nationale, Monsieur Guaido, dont la légitimité est parfaitement reconnue, est habilité à provoquer des élections présidentielles au Venezuela", avait annoncé le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, dans la matinée sur France Inter.
La Russie critique l'"ingérence" des Européens
L'Espagne, la France, l'Allemagne, la Grande-Bretagne, les Pays-Bas et le Portugal avaient donné le 26 janvier huit jours à Nicolas Maduro pour convoquer une nouvelle élection présidentielle, faute de quoi ils reconnaîtraient Juan Guaido comme président. Un ultimatum rejeté par le président du Venezuela.
Le Kremlin s'est insurgé dans la matinée contre une "ingérence" des Européens. "Nous percevons les tentatives de légitimer l'usurpation du pouvoir comme une ingérence directe et indirecte dans les affaires internes du Venezuela", a déclaré aux journalistes le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
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