Vente des Rafale : le "soutien" de la France au régime égyptien critiqué
Depuis le coup d’Etat du maréchal al-Sissi en juillet 2013, plus de 20.000 opposants politiques ont été mis en prison et 2 000 civils tués par les forces de l’ordre.
Chaque jour Mohamed Lofty, le responsable de la Commission égyptienne pour les droits et les libertés reçoit des appels de familles désespérées. Leurs fils ou leur filles, arrêtés par la sécurité de l’Etat, ont disparu. "Il est commun que l’on reste sans nouvelle d’eux pendant des semaines ou des mois " explique cet avocat. Alors pour lui, lorsque la France fait affaire avec l’Egypte, c’est un échec cuisant :
"Il a de la déception. D’un côté la France se bat, à travers l’ONU, contre les disparitions forcés, mais de l’autre, elle normalise ses relations avec un Etat qui justement est responsable de ce genre de pratique mais aussi de crimes contre l’Humanité."
Ahmed Maher, l’un des leaders de la révolution de 2011 est en prison depuis plus d’un an. Il a été condamné à 3 ans de prison pour avoir participé à une manifestation jugée illégale. Son frère, Mustapha, a également du mal à comprendre la position de la France.
"La France soutient en ce moment le régime égyptien. Les prisonniers politiques sont oubliés, on ne parle pas d’eux. Et quand elle appuie le régime, elle accepte par conséquent la corruption et la répression".
Autre point soulevé par Mustapha Maher. En l’absence de Parlement, c’est de façon unilatérale que le président Al-Sissi a débloqué 5, 2 milliards d’euros pour acheter ces 24 avions de combat français.
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