Cet article date de plus de neuf ans.

Vienne : le nucléaire iranien au centre d’un ballet diplomatique

Malgré les efforts cumulés des poids lourds de la diplomatie réunis à Vienne depuis jeudi, les chances de parvenir à un accord sur le nucléaire iranien d’ici l’échéance de lundi soir se réduisent.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (John Kerry (US), Catherine Ashton (UE), et Javad Zarif (Iran) à Vienne le 22 novembre  © Maxppp)

"La question est de savoir si on peut obtenir un accord plus permanent " que l'accord intérimaire qui expire lundi soir, avait  déclaré Barack Obama dans un entretien à la chaîne ABC enregistré avant cet ultime week end de négociations à Vienne. 

Le secrétaire d’Etat américain John Kerry et son homologue iranien Mohammad Javed Zarif ne ménagent pas leurs efforts, multipliant rencontres et consultations. Mais malgré une volonté évidente de part et d’autre de parvenir à un accord d’ici lundi soir, l’Iran et le groupe "5+1" (Chine, Etats-Unis, France, Russie, Royaume-Uni et Allemagne) ne parviennent toujours pas à s’entendre sur les termes de ce futur accord. Deux questions posent toujours problème : dans quelle proportion l’Iran sera-t-il autorisé à enrichir l’uranium et à quel rythme les sanctions seront-elles levées ? Faute de consensus, les Iraniens proposent désormais de prolonger d’un an les négociations.

Un accord, même à minima, devrait permettre une levée au moins partielle des sanctions contre l'Iran. Le Reportage à Téhéran de l'envoyé spécial de France info, Ludovic Piedtenu

On imagine mal les pays occidentaux accepter aussi facilement et s’il y a prolongation ce serait vraisemblablement de quelques mois seulement, et sans doute pas avant d’être tombé d’accord sur un accord politique cadre, histoire d’une part de marquer les progrès accomplis mais aussi de sauver la face. Les Américains ont dit et répété dans le passé qu’une nouvelle prolongation n’était pas sur la table. La perspective d’un Congrès républicain dès janvier y est sans doute pour quelque chose. Mais sauf surprise de dernière minute, ce pourrait être la solution la moins inacceptable.

Nathanaël Vittrant, RFI pour France info

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.