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Violentes manifestations après l'accident minier en Turquie

Au lendemain de l'effondrement d'une mine dans l'ouest de la Turquie, qui a fait au moins 240 morts, de violentes manifestations se sont déroulées à Istanbul, mercredi soir. Des heurts ont également éclaté dans la capitale, Ankara. La colère est dirigée vers le Premier ministre. Le principal syndicat lance un appel à la grève.
Article rédigé par Yann Bertrand
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Les manifestants portent des casques en hommage aux mineurs © Reuters)

Après le drame, la colère s'est propagée en Turquie ce mercredi. Au lendemain de la mort de 274 mineurs, au moins - le bilan a encore été revu à la hausse mercredi soir -, après l'effondrement et l'incendie d'une galerie de leur mine à Soma dans l'ouest de la Turquie, des milliers de manifestants ont défilé en leur mémoire. En leur mémoire mais aussi pour crier leur colère face au Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, accusé de ne pas faire assez pour la sécurité dans le secteur minier, où de tels accidents sont courants. Mais le Premier ministre, qui s'est rendu sur place dans la journée, a pris soin de préciser que "les accidents du travail arrivent partout dans le monde".

Appel à la grève

Les manifestations se sont donc transformées en mouvements antigouvernementaux. Et à Istanbul, comme à Ankara, les milliers de protestataires ont violemment affronté les forces anti-émeutes, qui ont riposté en usant de gaz lacrymogènes et de balles en caoutchouc.  À Istanbul, les manifestants s'étaient donné rendez-vous près de la place Taksim, un lieu emblématique de la fronde antigouvernementale menée il y a bientôt un an.

Dans la soirée, le principal syndicat a lancé un appel à la grève. Dans la soirée, le principal syndicat de la fonction publique (KESK) a lancé un appel à la grève contre cette catastrophe minière. "Ceux qui dans le cadre de la politique de privatisation mettent en danger la vie des travailleurs au nom de la réduction des coûts sont coupables du massacre de Soma et doivent en répondre ", déclare la confédération syndicale turque dans un communiqué.

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