Montpellier. Les handballeurs ne sont plus sous contrôle judiciaire
La chambre de l'instruction est allée au-delà des réquisitions du parquet général.
HANDBALL - PARIS SUSPECTS - La cour d'appel de Montpellier a levé, jeudi 25 octobre, le contrôle judiciaire des handballeurs montpelliérains mis en examen pour "escroquerie" dans l'affaire des soupçons de match truqué sur fond de paris sportifs. Cette levée du contrôle judiciaire permet aux joueurs, dont Nikola Karabatic, de rencontrer les dirigeants du club et ouvre ainsi la porte à des licenciements.
La chambre de l'instruction est allée au-delà des réquisitions du parquet général, qui avait simplement demandé d'assouplir les modalités du contrôle. Comme l'avaient demandé les avocats des joueurs, la cour a donc levé les deux volets du contrôle judiciaire : les cautions équivalentes aux mises et aux gains des paris incriminés portant sur le score à la mi-temps du match Cesson-Montpellier le 12 mai ; et l'interdiction de rencontrer les autres mis en examen et les membres du clubs (joueurs, staff, direction). Cette dernière mesure empêchait, juridiquement, d'éventuels licenciements, alors que le club, partie civile dans l'affaire, semble déterminé à prendre des sanctions.
Les avocats des joueurs ne cessent de dénoncer une affaire qu'ils estiment "gonflée" par la justice et les médias. Ainsi, pour Me Jean-Robert Phung, son client Nikola Karabatic "n'a pas parié". C'est sa compagne, Géraldine Pillet, qui a reconnu l'avoir fait pour son compte, étant "tout à fait en droit de le faire". Pour Me Phung, qui évoque une "hallucination juridique", "Nikola Karabatic serait l'auteur d'une escroquerie par possession d'information". Et de dénoncer un contrôle judiciaire qui a "anéanti le droit à l'image" de son client.
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