Fermera ? Fermera pas ? Jeudi, le chef de l'Etat devrait se rendre à la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin), où il affirmera sa position sur la question polémique du maintien en activité ou non de la plus ancienne centrale de France. Lundi 6 février, un article du blog L'Elysée côté jardin du Monde.fr rapporte qu'"il n'est pas question d'ordonner la fermeture politique de la centrale en pleine campagne électorale".
"Est-ce qu'on va fermer Fessenheim : la réponse est non", explique-t-on en haut lieu à l'Elysée, rapporte le blog. Si "la décision définitive n'est pas prise, indique-t-il, le chef de l'Etat devrait y faire un plaidoyer pro-nucléaire."
Pas de fermeture, mais des travaux coûteux
Dans son rapport publié mardi 3 janvier, l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a estimé que "les installations examinées présent[aient] un niveau de sûreté suffisant pour qu'elle ne demande l'arrêt immédiat d'aucune d'entre elles". L'ASN préconise néanmoins d'importants travaux.
Samedi 4 février, dans un entretien au Figaro, la possibilité d'une fermeture de la centrale a été abordée publiquement par la ministre de l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet. "L'autorité de sûreté nucléaire a exigé des travaux à Fessenheim. Ils ne sont pas négociables. Si EDF estime qu'ils sont trop chers ou infaisables, alors il faut fermer."
Un enjeu électoral
Pour Le Monde.fr, "la fermeture est jugée inintéressante politiquement : l'électorat vert est en perdition et M. Sarkozy préfère cliver sur le sujet du nucléaire et insister sur les divergences à gauche plutôt que de prêter le flanc sur la sécurité des réacteurs nucléaires".
Vendredi 3 février, une centaine de salariés de la centrale de Fessenheim avaient manifesté devant le siège du PS à Mulhouse (Haut-Rhin) pour protester contre l'annonce de François Hollande de fermer la centrale s'il était élu. "C'est assez irresponsable de vouloir engager une pseudo-discussion sur le nucléaire quelques mois avant une élection présidentielle", avait alors déclaré Jean-Luc Cardoso, délégué du personnel CGT à la centrale de Fessenheim.
La centrale, opérationnelle depuis 1978, est très décriée par les écologistes, qui réclament sa fermeture, en mettant notamment en avant des risques sismiques et d'inondations.
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