Notre-Dame-des-Landes : la préfecture autorisée à faire détruire les "nouvelles cabanes"
Ces constructions sont devenues le symbole de la résistance des opposants à l'aéroport.
NOTRE-DAME-DES-LANDES – Symboles de la lutte contre "l'Ayraultport", les cabanes vont-elles disparaître ? Le préfet a été autorisé par le tribunal de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) à faire démolir les "nouvelles cabanes" des opposants au projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes. Erigées le 17 novembre sur le site du futur aéroport lors d'une importante manifestation d'opposants, ces "cabanes", sans permis de construire, sont devenues un point névralgique de la lutte des anti-aéroport.
Lors de l'audience du 4 décembre, la préfecture de Loire-Atlantique a réclamé la démolition, sous 48 heures, des nouvelles cabanes. Elles sont construites sur des terrains expropriés, dont le propriétaire est désormais le groupe Vinci, concessionnaire de l'aéroport.
"Le plus grand squat à ciel ouvert d'Europe"
Depuis la mi-octobre, une campagne d'expulsions des squatteurs installés sur la zone, et de démolitions de fermes et cabanes qu'ils occupaient, se poursuit. D'importants effectifs de forces de l'ordre tentent de mettre un terme à ce qui est devenu, selon les opposants installés sur place, un des "plus grands squats à ciel ouvert d'Europe".
Sur le site du futur aéroport Grand Ouest, qui doit en 2017 remplacer l'actuel aéroport de Nantes, les centaines de militants anticapitalistes sont soutenus par les opposants historiques issus des milieux agricoles, mais aussi des militants écologistes ou encore du Parti de gauche. Ce secteur est désormais très surveillé, en raison de la violence des affrontements entre opposants et forces de l'ordre ces dernières semaines. La préfecture de Loire-Atlantique a ainsi interdit le transport de carburant ou d'explosifs, y compris les fusées de détresse ou les feux d'artifice, ainsi que de matériaux, afin d'empêcher la poursuite de la construction des "cabanes".
Lancez la conversation
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.