A Besançon, Jean Luc Mélenchon fait entendre ses paroles et ses musiques anti-Front national
Jean-Luc Mélenchon était le 24 janvier en déplacement dans le Doubs. Le candidat du Front de gauche à l'élection présidentielle s'est posé en rempart contre le vote Front national chez les ouvriers.
Besançon est célèbre pour sa citadelle érigée par Vauban. Celle-ci a inspiré Jean-Luc Mélenchon qui se voit en rempart contre le Front national.
Anti Le Pen
A la rencontre des syndicalistes de Peugeot et d'Alstom mardi en Franche-Comté, le candidat du Front de gauche à la présidentielle a une nouvelle fois concentré ses attaques sur le Front national.
A 09H15, devant l'usine Peugeot Scooters à Mandeure (Doubs), menacée d'une centaine de suppressions d'emplois, il commence par saluer le militant FG qui a tenu tête à Marine Le Pen la semaine dernière sur un site de PSA non loin.
"On est fier de toi!", lui lance le candidat à l'écharpe rouge. Face à lui une trentaine de personnes, drapeaux FG, CGT et CFDT sous le vent froid. "Les puissants peuvent prendre peur", affirme l'eurodéputé, porte-voix en main
"A votre service" pour une "voix qui ne transige pas", "une parole où il n'y a pas que la musique", leur dit-il, ciblant François Hollande sans le citer, avant de s'en prendre longuement à Mme Le Pen : "Ne vous laissez pas berner par ceux qui prétendent que le problème, c'est l'immigré, pas le banquier".
Le FN qui promet une augmentation des salaires de 200 euros, "est une honte pour la classe ouvrière". "Cela ne coûtera pas un euro au patronat, c'est vous qui allez redonner les 200 euros par le biais de l'impôt!", tonne le défenseur d'un Smic à 1.700 euros.
Alexis Corbière, élu parisien et membre de l'équipe de campagne de M. Mélenchon, vient de publier un livre de combat contre Marine Le Pen. Titré "Le parti de l'étrangère", il passe au crible les propositions économiques de la candidate FN, avec l'objectif de lui contester le vote ouvrier.
Reportage France 3 Besançon 25 janvier 2012
"Paroles et musiques"
Même ambiance le soir au Palais des Sports de Besançon devant plus de 4.000 sympathisants,dont pas mal de jeunes. Dans cette ville où il a fait ses études, M. Mélenchon, sous les cris de "résistance, résistance", a "dédié la soirée aux courageux syndicalistes de la CGT et de la CFDT venus à notre rencontre,"toujours plus nombreux".
"La gauche est de retour!", a-t-il lancé, dans un discours offensif reprenant ses principales mesures : augmentations des salaires, interdiction des stock-options, droit de préemption des travailleurs à la vente de l'entreprise.
"Lorsque François Hollande nous dit que son adversaire est la finance, nous lui disons bienvenue au club", mais "on connaît la bête" et "on ne combat pas la finance avec un pistolet à bouchon", a-t-il prévenu, appelant les électeurs à "comparer" les programmes. En écoutant "les paroles", et pas seulement "la musique".
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