Affaire Bygmalion : un procès qui divise les anciens de l’UMP
Le procès de l’affaire Bygmalion va débuter mercredi 17 mars. Il doit notamment permettre de comprendre les rôles joués par plusieurs hommes forts de l’UMP dans le financement de la campagne électorale de Nicolas Sarkozy en 2012.
La justice française se penche sur l’affaire Bygmalion dont le procès est censé débuter mercredi 17 mars. Il doit notamment permettre de lever le voile sur le financement de la campagne électorale de Nicolas Sarkozy en 2012. "L’histoire est très simple : il y a 22,5 millions d’euros à dépenser pour une campagne présidentielle. En l’occurrence celle-ci, elle aura coûté 48 millions d’euros à Nicolas Sarkozy. Et d’où sont venus les millions supplémentaires ? Ils sont venus tout simplement de l’UMP qui a donné de l’argent en fait à la campagne présidentielle. C’est strictement interdit donc le problème de base, c’est qui a accepté et donné l’ordre de truquer les comptes ?", résume Gérard Davet, reporter pour le journal Le Monde et co-auteur de L’Affaire qui a fait exploser la droite.
Nicolas Sarkozy était-il au courant ?
Gérard Davet explique que l’une des questions à laquelle la justice va devoir répondre est de savoir si Nicolas Sarkozy "est responsable ou responsable et coupable" alors que de nombreux membres de l'ancien parti affirment qu’il n’était pas au courant.
Une théorie avait été avancée annonçant que "l’argent supplémentaire est parti dans les poches des amis de Jean-François Copé, qui à l’époque dirigeait le parti. Or, il se trouve que la justice a enquêté et a prouvé que non, que l’argent a bien été dépensé. Donc s’il a été dépensé, c’est donc qu’il a y eu un financement illicite de la campagne électorale et Jean-François Copé n’a rien à voir dans l’histoire. Donc la justice l’a blanchi mais sauf que les Sarkozystes ne l’entendent pas de cette oreille. Ils veulent raconter une autre histoire, peut-être éventuellement pour dresser un écran de fumée devant leurs propres responsabilités", affirme Gérard Davet.
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