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Affaire Karachi : Sarkozy dément toute implication personnelle

L'Elysée réagit aux derniers rebondissements dans le volet financier de l'affaire Karachi. Depuis hier avec les mises en examen de Thierry Gaubert, et Nicolas Bazire, deux proches du chef de l'Etat, la machine judiciaire accélère son mouvement. _ L'Elysée dénonce "calomnie et manipulation politicienne" autour de l'affaire, rappelant que Nicolas Sarkozy "n'a jamais dirigé la campagne" d'Edouard Balladur.
Article rédigé par franceinfo
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Nicolas Sarkozy a décidé de contre-attaquer. Dans un communiqué publié le jour où un de ses proches, Nicolas Bazire, est mis en examen pour complicité d'abus de biens sociaux dans l'affaire de l'attentat de Karachi, le président de la République prend ses distances.
_ "Il n'a été cité par aucun témoin ou acteur de ce dossier. Il y est donc totalement étranger d'autant plus qu'à l'époque où il était ministre du Budget, il avait manifesté son hostilité à ce contrat comme cela apparaît dans les pièces de la procédure", précise l'Elysée.

A l'époque des faits, Nicolas Sarkozy était le porte-parole de la campagne électorale d'Edouard Balladur. "Il n'a jamais exercé la moindre responsabilité dans le financement de cette campagne", explique ce communiqué.
_ Ultime précision de la part de la présidence : "tout le reste n'est que calomnie et manipulation politicienne" , a insisté l'Elysée, en ajoutant que "les familles des victimes de l'attentat de Karachi ont droit à la vérité et au respect de leur souffrance". Ces mêmes familles qui sont à l'origine de l'enquête du juge Van Ruymbeke, laquelle se retrouve dans le collimateur de l'Elysée...

Dans cette enquête, la justice soupçonne l'existence de rétrocomissions, liées à deux contrats d'armement signés sous le gouvernement Balladur, qui auraient pu alimenter la campagne présidentielle de l'ancien Premier ministre en 1995. Ce dont s'est défendu à plusieurs reprises Edouard Balladur.
_ Le 19 juin 2009, Nicolas Sarkozy avait déjà qualifié cette thèse de "ridicule" et "grotesque", avant d'ajouter: "Qui peut croire à une fable pareille?"

Caroline Caldier, avec agences

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