Harcèlement sexuel : quatre victimes présumées de Denis Baupin posent à visage découvert
Il y a près d’un an, des femmes politiques accusaient le député écologiste Denis Baupin de harcèlement et d’agressions sexuelles. Lundi, elles prennent la pose sur une photo pour imposer la question des violences faites aux femmes aux présidentielles.
Les femmes qui avaient accusé le député écologiste Denis Baupin de harcèlement et d’agressions sexuelles ont décidé de poser ensemble sur une photographie pour dénoncer les violences faites aux femmes, révèle France Inter, lundi 20 février.
Le 8 mars 2016, à l’occasion de la journée de la femme, une campagne intitulée "Mettez du rouge" était lancée pour protester contre les violences faites aux femmes. La photo mettait le feu aux poudres. En effet, des députés, tous des hommes, s’y affichaient avec du rouge à lèvres. Parmi eux, Denis Baupin. Des femmes (14 au total) avaient alors réagi en décidant de parler pour la première fois sur France Inter et Mediapart.
#mettezdurouge contre les violences faites aux femmes. Des députés s'engagent #8mars https://t.co/nN6PtOl22P pic.twitter.com/XGoVOKnzaY
— Denis_Baupin (@Denis_Baupin) 8 mars 2016
Sur à cette nouvelle photo, celles qui ont accusé le député écologiste de harcèlement et d'agressions sexuelles prennent la pose. Presque un an après avoir pris la parole publiquement, quatre femmes s'affichent à visage découvert : Sandrine Rousseau, Elen Debost, Isabelle Attard et Annie lahmer. Derrière elles, 10 femmes posent de dos.
Peser dans le débat présidentiel
Au total, 14 femmes apparaissent, comme le nombre de témoignages recueillis lors de l'enquête. En guise de bandeau, en gros caractères roses : "14 voix égalent 140 femmes", car "en France, seulement 10% des femmes victimes de violences osent en parler", précise la légende de la photo.
En s'affichant ainsi, ces quatre femmes veulent s'impliquer dans le débat présidentiel et poser la question des violences faites aux femmes, dont les candidats ont bien du mal à s'emparer, précise France Inter. Trois de ces femmes ont porté plainte. L'enquête préliminaire qui a suivi a été close en fin d'année, mais pour l'instant le parquet de Paris n'a pas encore rendu sa décision.
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