Harcèlement sexuel : "Michel Sapin doit réfléchir sur ce qu'est le sexisme", déclare la ministre Laurence Rossignol
La ministre des Familles, de l'Enfance et des Droits des femmes a fait cette déclaration sur Europe 1.
"Moi, mon but, c'est de faciliter l'accès des victimes à la justice." Laurence Rossignol, ministre des Familles, de l'Enfance et des Droits des femmes, a souhaité, mercredi 11 mai sur Europe 1, que l'accès à la justice des victimes de harcèlement sexuel soit "facilité". Cette déclaration intervient après les témoignages d'élues mettant en cause le député écologiste Denis Baupin et les excuses du ministre des Finances, Michel Sapin, pour un "geste inapproprié".
Il est "difficile pour une victime de porter plainte", a estimé la ministre. C'est pour cela que "je souhaite que nous travaillions avec [le garde des Sceaux] Jean-Jacques Urvoas sur la possibilité pour des associations de porter plainte" en lieu et place des victimes de harcèlement sexuel, a-t-elle indiqué.
Six ans pour porter plainte, contre trois actuellement
A ce sujet, la ministre a aussi jugé "trop court" l'actuel délai de prescription –trois ans– pour les faits de harcèlement sexuel. Elle a appelé le Sénat à voter "dans les mêmes termes" que l'Assemblée "et dans les meilleurs délais" une proposition de loi portant ce délai à six ans.
Sur les excuses de Michel Sapin, dont elle a "pris acte", Laurence Rossignol a estimé "qu'au-delà de l'excuse", son collègue du gouvernement devait "réfléchir sur ce qu'est le sexisme, les rapports avec les femmes". "Mais je ne crois pas qu'il doive démissionner", a-t-elle ajouté.
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