Affaire Karachi : le renvoi de six personnes devant la justice confirmé
La cour d'appel de Paris a rejeté, jeudi, des recours de la défense, qui contestait le renvoi en correctionnelle de six personnes dans le volet financier de cette affaire.
C'est une étape de plus dans la tentaculaire affaire Karachi. La cour d'appel de Paris a rejeté, jeudi 18 juin, des recours de la défense. Elle a validé par la même occasion le renvoi en correctionnelle de six personnes dans l'affaire du financement de la campagne présidentielle d'Edouard Balladur en 1995, dont son directeur de campagne, Nicolas Bazire.
Il s'agit du volet financier de l'affaire Karachi. L'affaire porte sur des soupçons de rétrocommissions sur des contrats d'armement ayant servi à financer la campagne de l'ancien locataire de Matignon. Au terme de plus de trois ans d'investigations internationales, les magistrats ont acquis une conviction : 327 millions d'euros de commissions "indues" et "exorbitantes" sur des contrats d'armement ont été versés à un réseau d'"intermédiaires affairistes".
Ziad Takieddine parmi les futurs prévenus
Parmi les personnes renvoyées en correctionnelle figurent l'ancien ministre Renaud Donnedieu de Vabres, homme de confiance d'Edouard Balladur et de François Léotard, ainsi que l'homme d'affaires Ziad Takieddine. Son associé, Abdul Rahman El-Assir, l’ancien conseiller au ministère du budget de Nicolas Sarkozy dans les années 1990, vivant en Suisse, est également renvoyé en correctionnelle.
Deux proches d'Edouard Balladur prendront aussi place sur le banc des prévenus : Nicolas Bazire, aujourd'hui un des dirigeants de LVMH, et Thierry Gaubert, également proche de Nicolas Sarkozy. Il leur est reproché des faits de "recel d'abus de biens sociaux". La sixième personne renvoyée est l'ancien PDG de la branche internationale de la Direction des constructions navales (DCN-I).
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