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Mort d'Yvan Colonna : la commission d'enquête parlementaire pointe une série de "défaillances", d'"inactions" et d'"erreurs" des autorités

La commission a travaillé pendant six mois et a auditionné 71 personnes pour comprendre les circonstances de l'agression mortelle du militant indépendantiste corse en mars 2022.
Article rédigé par franceinfo
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Un portrait d'Yvan Colonna présentée dans la cathédrale d'Ajaccio, le 2 mars 2023. (PASCAL POCHARD-CASABIANCA / AFP)

La commission d'enquête parlementaire chargée d'enquêter sur l'agression mortelle dont a été victime le militant indépendantiste corse Yvan Colonna à la prison d'Arles en mars 2022 a pointé une série de "défaillances", mais aussi d'"inactions" et d'"erreurs" des autorités, dans son rapport publié mardi 30 mai.

La commission, qui a entendu 71 personnes durant ses six mois de travaux, relève également "un défaut de surveillance" à la maison centrale d'Arles. et "une agression d'une extrême violence qui s'est prolongée de façon inexplicable". La commission pose notamment la question du système de vidéosurveillance "paradoxalement étoffé mais totalement inexploitable le jour de l'agression".

Le rapport émet 29 recommandations, réparties en trois axes : la "réforme impérieuse" du statut de "détenu particulièrement signalé" (DPS), le "renforcement de la détection et de la surveillance des détenus radicalisés dangereux", et l'amélioration de la prise en charge de "ceux présentant des troubles psychiatriques".

Yvan Colonna, qui purgeait une peine de réclusion à perpétuité pour l'assassinat du préfet Claude Erignac en 1998, avait été violemment agressé le 2 mars 2022 dans la salle de sports de la prison par Franck Elong Abé, un homme radicalisé de 36 ans condamné notamment dans un dossier terroriste. Le militant indépendantiste corse de 61 ans est mort trois semaines plus tard.

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