Cet article date de plus d'onze ans.
L'article de "Libération" sur Fabius critiqué au sein du journal
La Société des personnels du quotidien condamne "une faute déontologique grave" après la rumeur sur un compte en Suisse du ministre des Affaires étrangères.
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Vivement critiqué à l'extérieur, Libération s'est aussi attiré les foudres de certains de ses salariés en relayant, lundi 8 avril, une rumeur selon laquelle Laurent Fabius détiendrait un compte en Suisse. "Notre travail de journaliste ne consiste pas à rendre publique une rumeur, mais à enquêter pour savoir si elle correspond à des faits. Ce travail élémentaire n'a pas été fait. Il s'agit là d'une faute déontologique grave", écrit la Société civile des personnels de Libération (SCPL) dans un communiqué.
En une de son édition du 8 avril, le quotidien titre : "Affaire Cahuzac, le cauchemar continue" et écrit qu'"une possible affaire Fabius tétanise l'Elysée". Libération raconte dans un long article que Mediapart, qui a révélé l'affaire Cahuzac, "explore cette piste". Le journal publie également un démenti du ministre des Affaires étrangères.
"Mauvaise gouvernance du journal"
Selon la SCPL, "cet épisode dommageable à l'image de Libération, qui engage la responsabilité de Nicolas Demorand [directeur de la rédaction et de la publication du journal], illustre une nouvelle fois la mauvaise gouvernance du journal. Il confirme l'urgence de l'élection d'un directeur de la rédaction de plein droit, en vertu des statuts de l'entreprise, réclamée depuis le 19 mars par 94% de l'équipe".
Sur i-Télé, le directeur adjoint de la rédaction, Sylvain Bourmeau, s'est justifié en expliquant que l'article en question est "le récit d'une forme de tétanie au sein de l'exécutif". "Nous avons appris qu'un journaliste de Mediapart avait vu Laurent Fabius, qui en avait tenu informé l'Elysée, argumente-t-il. Nous n'avons pas fait la une sur cette rumeur mais sur le démenti de Laurent Fabius. La rumeur n'est aucunement une information mais le démenti de celle-ci en est une."
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