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Le président de l'Assemblée de Corse soutient la demande d'aménagement de peine de Jérôme Cahuzac

Jean-Guy Talamoni a pris le parti de l'ancien ministre du Budget, condamné pour fraude fiscale et qui souhaite s'installer comme médecin généraliste en Corse.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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L'ancien ministre du Budget, Jérôme Cahuzac, le 15 mai 2018 à Paris. (ERIC FEFERBERG / AFP)

Un soutien inattendu. Le président indépendantiste de l'Assemblée de Corse, Jean-Guy Talamoni, s'est rangé, mercredi 20 mars, du côté de l'ex-ministre du Budget Jérôme Cahuzac, condamné pour fraude fiscale. Ce dernier demande un aménagement de sa peine de quatre ans de prison dont deux avec sursis. "Il serait préférable d'accepter l'idée d'une rédemption et l'installation d'un médecin généraliste en milieu rural, ce qui n'est pas trop fréquent, singulièrement en Corse", écrit sur son compte Twitter Jean-Guy Talamoni, en ajoutant que "la justice, ce n'est ni la démagogie ni l'acharnement".

Chirurgien avant d'être ministre, Cahuzac a sollicité une autorisation de s'installer en Corse en tant que médecin généraliste, autorisation pour l'heure suspendue. Il doit être auditionné prochainement par le Conseil national de l'Ordre des médecins, qui devra juger de son aptitude à exercer comme médecin généraliste.

Un projet rejeté par le parquet

Mardi, le parquet général de Bastia avait requis le rejet de cette demande d'aménagement de peine, devant la chambre d'application des peines de la cour d'appel de Bastia, qui rendra sa décision le 10 avril. "Le parquet général a considéré, comme l'avait fait le parquet d'Ajaccio, que le projet avancé par monsieur Cahuzac au soutien de sa demande de placement sous surveillance électronique ne répondait pas aux efforts sérieux de réadaptation sociale communément exigés pour bénéficier d'une telle mesure", avait précisé à l'AFP le procureur général Franck Rastoul.

"Jérôme Cahuzac remplit évidemment tous les critères légaux pour exécuter sa peine dans le cadre d'un placement sous surveillance électronique", avait rétorqué à l'AFP l'avocat de Cahuzac, Antoine Vey, jugeant "regrettable que le parquet s'acharne de la sorte" en faisant croire que son client "solliciterait une mesure exceptionnelle, ce qui n'est pas le cas". Le 13 février, un juge d'Ajaccio avait accepté cet aménagement avec bracelet électronique pour l'ex-ministre, condamné pour fraude fiscale le 15 mai 2018. Mais le parquet d'Ajaccio avait déposé un appel suspensif.

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