Affaire Sarkozy : selon Marine Le Pen, que le juge Tournaire codirige l'instruction est "de nature à susciter des soupçons"
La présidente du Front national, Marine Le Pen, estime vendredi sur franceinfo que l'"on n'a pas les conditions objectivement d'une absence totale de soupçon sur les relations d'hostilité" entre le juge Tournaire et Nicolas Sarkozy dans l'instruction sur les soupçons de financement libyen de la campagne en 2007.
"J'aurais souhaité que les magistrats chargés de l'instruction [du dossier du présumé financement libyen] soient des magistrats sur lesquels ne puisse peser aucun soupçon", a déclaré Marine Le Pen, présidente du Front National, vendredi 23 mars sur franceinfo, après la mise en examen, mercredi, de Nicolas Sarkozy dans l'enquête sur le possible financement par la Libye de sa campagne présidentielle de 2007.
La députée de la 11ème circonscription du Pas-de-Calais a estimé que l'"on n'a pas les conditions objectivement d'une absence totale de soupçon sur les relations d'hostilité" entre le juge Tournaire et Nicolas Sarkozy. "Ça me pose un problème", a-t-elle déclaré. Marine Le Pen "trouve étonnant qu'il y ait des juges qui soient affectés à tel ou tel parti politique, en quelque sorte. C'est de nature à susciter des soupçons".
Jeudi soir, lors du 20 heures de TF1, Nicolas Sarkozy a clamé son innocence. "Il n'y a que la haine, la boue, la médiocrité, la calomnie", a martelé l'ancien chef de l'État, niant les faits qui lui sont reprochés. L'ex-président de la République a été mis en examen pour "corruption passive", "financement illégal de campagne électorale" et "recel de détournement de fonds publics libyens". Il a été placé sous contrôle judiciaire.
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