: Vidéo Sarkozy sur écoute : Ayrault confirme que Taubira et lui étaient au courant depuis le 26 février
Le Premier ministre était invité de France 2, mardi soir. Il a mis à mal la version de la ministre de la Justice, qui assurait avoir appris dans la presse que l'ancien président était sur écoute.
Jean-Marc Ayrault était-il informé de la mise sur écoute de Nicolas Sarkozy, et si oui, depuis quand ? Invité du 20 heures de France 2, mardi 11 mars, le Premier ministre a affirmé que lui et la ministre de la Justice, Christiane Taubira, étaient au courant depuis le 26 février, date à laquelle le juge d'instruction Serge Tournaire a versé les écoutes au dossier.
Après avoir eu connaissance de "faits nouveaux, de présomption de trafic d'influence", les juges "ont saisi le parquet, le procureur de la République, qui a ouvert une information judiciaire [le 26 février], qui en a averti le procureur général", a expliqué Jean-Marc Ayrault sur France 2. "La garde des Sceaux a reçu une information, que j'ai eue moi-même ensuite, qu'il y avait une nouvelle information judiciaire qui avait été ouverte sur des faits extrêmement graves. C'est à cette occasion qu'on l'a appris."
"Mais on n'a pas (...) appris quel était le contenu des écoutes", a-t-il tenu à préciser. "Nous ne savons pas ce qui a été dit dans ces écoutes par les uns ou par les autres."
Taubira a-t-elle menti ?
Interrogée sur ce même sujet la veille, sur TF1, la ministre de la Justice avait pourtant assuré avoir appris l'existence de ces écoutes dans la presse. "L'avez-vous appris comme nous, en lisant le journal Le Monde à 13 heures vendredi [7 mars], ou avant ?", lui demande Gilles Bouleau. Christiane Taubira finit par répondre : "La réponse à votre question est très claire : je ne le savais pas avant."
Sur France 2, mardi soir, Jean-Marc Ayrault a défendu la garde des Sceaux. Il s'est toutefois appuyé sur une autre question à laquelle avait été soumise la ministre, la veille, et non sur celle qui concerne la date à laquelle elle a été informée. "J'ai relu son interview. On lui pose la question : 'Qui était écouté, d'après vous ?' Elle a répondu 'Je ne le sais pas.' Et ça, nous ne le savions pas."
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