Uber Files : les 4 groupes de la Nupes vont demander une commission d'enquête parlementaire
Les députés de l'alliance de la gauche vont demander à la présidente de l'Assemblée nationale de la formaliser par écrit mardi matin lors de la conférence des présidents.
Ce qu'il faut savoir
Indignation à gauche. Après les révélations des "Uber Files", une enquête reposant sur des milliers de documents internes à Uber, les 4 groupes de la Nupes vont déposer une demande de commission d'enquête parlementaire, font-ils savoir lundi 11 juillet. Ils vont la formaliser par écrit, mardi dès 10 heures, lors de la conférence des présidents. Si Yaël Braun-Pivet, la présidente de l'Assemblée nationale, refuse l'ouverture de cette commission d'enquête parlementaire, les quatre partis de la Nupes feront valoir leur droit de tirage dès la prochaine session parlementaire, à l'automne. Il s'agit d'un droit dont dispose chaque groupe parlementaire, une fois par an, pour créer une commission d’enquête.
L'enquête du Consortium international des journalistes d'investigation (ICIJ) et de ses partenaires, dont la cellule investigation de Radio France, montre que l'entreprise, confrontée à l'hostilité des pouvoirs publics et à de vastes ennuis judiciaires, a pu bénéficier de la bienveillance et de l'appui d'Emmanuel Macron. Ce direct est désormais terminé.
L'Elysée se défend. Selon la présidence, Emmanuel Macron, lorsqu'il était ministre de l'Economie, était "naturellement amené à échanger avec de nombreuses entreprises engagées dans la mutation profonde des services advenue au cours des années évoquées, qu'il convenait de faciliter en dénouant certains verrous administratifs ou réglementaires".
Macron a joué les "VRP" pour Uber. Emmanuel Macron "a été une sorte de VRP ou de lobbyiste pour une entreprise américaine qui avait décidé de faire de la conquête du marché français sa priorité", a déclaré l'ancien secrétaire d'Etat Thomas Thévenoud, à l'origine de la loi de 2014 qui régule la cohabitation entre les taxis et les VTC.
Le RN réclame une enquête. "C'est un scandale. C'est une première sous la Cinquième République", a réagi Philippe Ballard, porte-parole du RN et député de l'Oise. "Tout cela est sidérant. On est sur une autre planète. Il faut effectivement qu'il y ait enquête et il faut qu'il y ait des suites à cette enquête", a-t-il ajouté.