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Al-Assad arrive sur fond de grogne dans les milieux militaires

A quelques heures de l'arrivée en France du président syrien Bachar Al-Assad, la polémique autour de son invitation dans la tribune officielle du 14 juillet se poursuit. Hier, d'anciens casques bleus ont voulu descendre les Champs Elysées pour saluer symboliquement la tribune vide. On leur a interdit, disent-ils. Ils ont renoncé eux-même, répond la préfecture.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Radio France &copy REUTERS / Ali Hashisho)

L'avion de Bachar Al-Assad atterrit ce soir en France et si le comité d'accueil sera tout ce qu'il y a de plus officiel, sa visite continue à faire grogner dans l'armée et chez les anciens militaires.

Dernier éclat en date, d'anciens casques bleus de l'Association internationale des soldats de la paix, qui s'insurgent depuis quelques jours contre cette visite, ont voulu manifester hier devant la tribune officielle encore vide, sur la place de la Concorde à Paris. Par ce geste, ils entendent rappeler l'attentat du Drakkar, en 1983 au Liban, qui avait fait 58 morts parmi les Français. Mais selon eux, ils auraient été empêché de défiler : “Nous avons participé à une cérémonie de ravivage de la flamme” (flamme du soldat inconnu, sous l'Arc de Triomphe, NDLR), mais
ensuite “nous avons eu l'interdiction de descendre les Champs-Elysées et d'aller saluer la tribune présidentielle vide comme nous le souhaitions”, raconte Laurent Attar-Bayrou, président de l'Association.

Selon lui, une quarantaine d'anciens casques bleus et d'anciens soldats français envoyés en opérations extérieures souhaitaient faire cette manifestation.

Mais la préfecture de police de Paris proteste de son innocence. Elle n'aurait jamais interdit la manifestation, mais affirme que ce sont les anciens militaires qui auraient renoncé d'eux-même, parce qu'ils ne s'estimaient pas assez nombreux.

Quoiqu'il en soit, Nicolas Sarkozy compte bien recevoir son homologue syrien avec les honneurs. Un entretien en tête à tête entre les deux hommes doit avoir lieu demain, avant que Bachar Al-Assad ne prenne place dans la tribune officielle, le 14 juillet. L'armée française devra défiler devant lui, illustrant une fois de plus son surnom de “grande muette”. Mais dans ce cas là, qui ne dit mot ne consent pas forcément.

Grégoire Lecalot, avec agences

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