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Alain Krivine, figure de l'extrême gauche et fondateur de la Ligue communiste révolutionnaire, est mort à l'âge de 80 ans

L'ancien eurodéputé fut le leader pendant trois décennies de la LCR, qu'il avait cofondée en 1974.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Alain Krivine s'adresse à la presse lors du lancement de la campagne du NPA pour les élections départementales, le 7 février 2010, à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). (MIGUEL MEDINA / AFP)

Alain Krivine, ancien leader et fondateur de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) et figure de l'extrême gauche française, est mort à l'âge de 80 ans, a annoncé son épouse samedi 12 mars. Il avait été candidat à l'élection présidentielle en 1969 (où il avait obtenu un peu plus de 1% au premier tour) et en 1974 (où il n'avait récolté que 0,37% des voix).

Alain Krivine était l'un des fondateurs, en 1966, de la Jeunesse communiste révolutionnaire (JCR). Il était devenu l'une des figures des manifestations de Mai-68, aux côtés de Daniel Cohn-Bendit, Jacques Sauvageot et Alain Geismar. Son activisme lui avait toutefois valu d'être emprisonné un mois à la prison parisienne de la Santé, après la dissolution de la JCR.

La gauche radicale exprime son "émotion"

Membre durant plusieurs années de la Ligue communiste, Alain Krivine avait fondé la LCR en 1974. Journaliste à l'hebdomadaire Rouge et député européen entre 1999 et 2004, il avait démissionné du bureau politique du parti en 2006. Il était toutefois resté porte-parole du mouvement jusqu'à sa dissolution, en 2009. Il avait ensuite participé à la création du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA).

"Je t'entends encore dire que la plus belle manière de célébrer la mémoire des disparus est de perpétuer leur combat", a réagi son ami Olivier Besancenot après l'annonce de sa mort. L'ancien leader du NPA a estimé sur Twitter que le combat d'Alain Krivine fut celui "de toute une vie", "sans jamais renoncer". "Le faire sans toi n'aura plus jamais la même saveur", a ajouté Olivier Besancenot. 

Le chef de file de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a pour sa part exprimé son "émotion et chagrin" après la mort d'Alain Krivine. "[Il] fut l'une des figures qui m'[ont] donné envie de faire de la politique pour changer le monde, a déclaré la député Clémentine Autain. Pensées émues pour sa famille, ses proches et nos camarades du NPA."

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