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Alain Lambert, sénateur UMP, ne veut pas de Sarkozy en 2012

Alain Lambert estime que Nicolas Sarkozy n'est pas en situation de faire gagner la majorité en 2012. _ Le sénateur UMP appelle les ténors de l'UMP à se rencontrer pour "envisager toutes les éventualités.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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  (Radio France © AFP/MYCHELE DANIAU)

Dans une tribune sur le site internet de la chaîne Public Sénat, l'ex-ministre du Budget dénonce “ des méthodes ” que Nicolas Sarkozy croit bonnes depuis 3 ans et qui entraînent la droite “tout droit dans l'abîme”.
Il estime en particulier que “l'antisarkozysme se nourrit de l'esprit de cour”.
Se disant accusé par les médias “d'antisarkozysme primaire”, Alain Lambert affirme s'être tu jusqu'à la fin des élections régionales afin de ne pas pénaliser son camp.
Mais il ajoute que “le concert des hypocrites” expliquant au lendemain du scrutin que Nicolas Sarkozy restait “notre sauveur à tous” l'a conduit à rompre le silence.
“Mon avis est qu'aujourd'hui, il (Nicolas Sarkozy) n'est pas en situation de faire gagner nos idées en 2012 ”, écrit-il. “Alors, à quoi sert-il de le lui faire croire ? Sinon à le faire persister dans ses méthodes qu'il croit bonnes depuis trois ans et qui nous entrainent tout droit dans l'abîme”, ajoute-t-il.

_ Alain Lambert juge donc nécessaire que “ceux qui sont capables d'assumer cette fonction se préparent à prendre la relève, s'il vient à dévisser complètement, ce qui n'est pas totalement à exclure”.
“Faisons simple, pourquoi les Premiers ministres Alain Juppé, Jean-Pierre Raffarin, Dominique de Villepin et François Fillon ne se rencontreraient-ils pas pour envisager toutes les éventualités ?”, propose-t-il.

D'autres élus de la majorité se sont récemment montrés très critiques envers le chef de l'Etat. C'est notamment le cas de Thierry Mariani. Le député pensait faire son entrée au gouvernement après le mini remaniement. Des promesses lui avaient été faites entre les deux tours.
Pour montrer son mécontentement, Thierry Mariani a boycotté la rencontre mercredi soir à l'Elysée des élus UMP. Il dit avoir eu le sentiment d'avoir été “pris pour un con” par Nicolas Sarkozy.

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