Aller-retour à Berlin : Valls avoue avoir commis "une bourde"
"Je suis Premier ministre, je dois être irréprochable", confie Manuel Valls au "JDD".
Manuel Valls fait amende honorable. Plus d'une semaine après son aller-retour critiqué à Berlin pour assister à la finale de la Ligue des champions, le Premier ministre reconnaît avoir commis une "bourde", selon des propos rapportés par le JDD, dimanche 14 juin.
"C’est une leçon à retenir. Ce fut une erreur, une bourde. J’ai pu donner l’impression aux Français que je ne me consacrais pas entièrement à eux. Je le regrette", déclare-t-il, à l'issue d'un déplacement officiel à la Réunion et à Mayotte.
"Ne pas en commettre une deuxième"
Ce mea-culpa intervient alors que deux Français sur trois considèrent que ce déplacement dans un avion de la République est une chose "grave", et 68% estiment que l'image du Premier ministre s'est détériorée, selon un sondage Odoxa publié vendredi. Mais dans un sondage Ifop publié par le JDD, 59% des Français estiment que ce voyage ne gênera pas l'action du Premier ministre dans les deux ans à venir.
Le Premier ministre tente de se justifier : "Comme tous les pères, surtout ceux qui sont souvent absents, j'aime passer du temps avec mes fils". Il invoque aussi sa passion pour le Barça: "Je suis un passionné de foot, du Barça. C'est lié à ma famille, les Français le savent, ils m'en parlent dans la rue".
"Mais je suis Premier ministre, je dois être irréprochable. Je comprends que les Français qui n'arrivent pas à boucler leurs fins de mois puissent avoir été choqués par cette désinvolture. Il y a eu une bourde, je ne dois pas en commettre une deuxième", affirme-t-il.
Hollande : "Il a toute ma confiance"
"La confiance doit être le maître mot pour les deux prochaines années. Je veux la mettre au service des Français", promet-il. "Ma seule obsession, c'est de travailler pour que l'économie se redresse, pour que la République soit plus forte et pour lutter contre la menace terroriste. C'est l'action qui guide ma vie. C'est le travail. Bien sûr, il y a l'ambition, mais au service des Français."
Dans le même temps, le Premier ministre a obtenu le soutien de François Hollande. "Cette polémique est désormais close. Il a lui-même dit ce qu'il fallait. Il n'y a rien à ajouter", déclare-t-il dans une interview à Sud-Ouest. "Manuel Valls mène un travail particulièrement difficile au service des Français. Il le fait avec énergie et efficacité. Il ne ménage pas sa peine à la tête du gouvernement. C'est un bon Premier Ministre. Il a toute ma confiance."
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