Arnaud Montebourg en a "marre des élections"
Arnaud Montebourg s'est assagi. C'est en tout cas ce qui ressort du portrait dressé par M, le magazine du Monde du ministre du Redressement productif. Revenant sur les différentes polémiques qui l'ont entouré depuis sa nomination au gouvernement, (Florange, Barroso, la marinière), Arnaud Montebourg explique comment il en est arrivé là et ce qu'il envisage pour son avenir.
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"Marre des élections"
Et son avenir ne passera sans doute pas par des élections. Du moins, c'est ce qu'il affirme, indiquant qu'il en a "marre des élections ". "Je ne me représenterai pas. Après le ministère, j'arrête la politique, en tout cas comme une carrière. J'ai plein de projets ", dit-il.
Si rien ne dit qu'il mettra cette annonce à exécution, cette déclaration colle avec ses récentes décisions, qui l'ont poussé à abandonner tous ses autres mandats. En effet, l'actuel ministre a quitté le conseil général de Saône-et-Loire, et ne s'est pas représenté aux dernières élections législatives.
Dans un portrait réalisé par le New York Times le 9 juillet dernier, Montebourg avait déjà expliqué que seule une nouvelle primaire le ferait revenir. "La présidentielle est la seule élection à laquelle j'envisage de me présenter un jour ", avait-il expliqué. "J'ai échoué la première fois, ça ne veut pas dire que j'échouerais la seconde ".
Quelques relations compliquées au gouvernement
Considéré il y a peu comme une voix dissonante par rapport à la ligne gouvernementale, Arnaud Montebourg se montre plus discret depuis qu'il a été quelque peu recadré par François Hollande et Jean-Marc Ayrault. Lors de sa rentrée politique, à la Fête de la Rose, il a joué les bons élèves en prônant l'unité du PS, aux côté de Claude Bartolone, président de l'Assemblée nationale.
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Par ailleurs, il a explicité ses relations dites "conflictuelles " avec certains membres du gouvernement. Apparemment très proche de Christiane Taubira et de Benoit Hamon, il ne nie pas un certain conflit avec Pierre Moscovici, le ministre de l'Economie. Ce dernier lui aurait ainsi affirmé "Il n'y a qu'un seul chef à Bercy, c'est moi ", quand Montebourg explique à M, le magazine du Monde que selon lui, "il ne faut pas laisser l'économie à la direction du Trésor, il faudra qu'il s'y fasse ".
Quant à sa relation avec Jean-Marc Ayrault, que les médias décrivent comme compliquée, Arnaud Montebourg dit du Premier ministre qu'il est son "taulier ". "On s'entend bien même si on n'est pas d'accord sur tout ", poursuit-il, afin de calmer le jeu.
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