Attentats à Paris : l'ex-otage Nicolas Hénin dénonce "un combat fanatique et sectaire"
Le journaliste français Nicolas Hénin, ex-otage de Daech en Syrie est l'auteur de "Jihad Academy : Nos erreurs face à l’Etat islamique". Il rappelle que ces scènes de massacre et d'attentats kamikazes, inédits en France, sont trés fréquentes dans d'autres régions du monde:
"Ces scènes de massacres sont familières pour beaucoup de gens à travers le monde, dans des situations de guerre, notamment pour les Syriens (...) Aujourd’hui le principal ennemi de Daech, ce n’est pas le conflit israélo-palestinien, ce sont les Chiites, et puis nous, nous venons juste après sur la liste."
La France désignée comme cible
Selon le reporter de guerre, si la France est désignée comme cible suite aux frappes récentes en Syrie, celles-ci doivent malgré tout se poursuivre :
"il ne faut pas interrompre ces frappes, ce serait un signal détestable envoyé aux terroristes (...) mais cette action de force ne doit rester qu’une toute petite partie de la stratégie. Les causes du problème sont en Syrie, elles sont en Irak, aussi longtemps que la Syrie sera à feu et à sang, nous sommes exposés à être rattrapés par la violence de ce conflit."
La sécurité de la France directement liée à celle du Moyen Orient
Nicolas Hénin souligne surtout que 10 mois après Charlie Hebdo, la compréhension des mécanismes du terrorisme islamiste n'a pas assez évolué en profondeur :
"Nous sommes toujours dans la même impasse conceptuelle (...) Daesh n’est que le symptôme du mal, ce qui massacre aujourd’hui le Moyen Orient, c’est la violence, l’autoritarisme, le sectarisme, les divisions entre communautés.(...) il est absolument indispensable de fournir de la sécurité et une perspective politique aux populations du Moyen Orient, notre sécurité dépend de leur sécurité"
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