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Attentats à Paris : l'ex-otage Nicolas Hénin dénonce "un combat fanatique et sectaire"

Nicolas Hénin, retenu en otage par Daech en Syrie de juin 2013 à avril 2014, partage aujourd’hui le choc et la douleur des français après cette nuit de terreur, mais rappelle que les massacres de Paris, si terribles soient-ils, correspondent au bilan quotidien des morts chaque jour en Syrie.
Article rédigé par franceinfo
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  (Rassemblement Place de la République à Lille après les attentats de Paris.© Maxppp)

Le journaliste français Nicolas Hénin, ex-otage de Daech en Syrie est l'auteur de "Jihad Academy : Nos erreurs face à l’Etat islamique".   Il rappelle que ces scènes de massacre et d'attentats kamikazes, inédits en France, sont trés fréquentes dans d'autres régions du monde:

"Ces scènes de massacres sont familières pour beaucoup de gens à travers le monde, dans des situations de guerre, notamment pour les Syriens (...) Aujourd’hui le principal ennemi de Daech, ce n’est pas le conflit israélo-palestinien, ce sont les Chiites, et puis nous, nous venons juste après sur la liste."

La France désignée comme cible

Selon le reporter de guerre, si la France est désignée comme cible suite aux frappes récentes en Syrie, celles-ci doivent malgré tout se poursuivre :

"il ne faut pas interrompre ces frappes, ce serait un signal détestable envoyé aux terroristes (...) mais cette action de force ne doit rester qu’une toute petite partie de la stratégie. Les causes du problème sont en Syrie, elles sont en Irak, aussi longtemps que la Syrie sera à feu et à sang, nous sommes exposés à être rattrapés par la violence de ce conflit."

La sécurité de la France directement liée à celle du Moyen Orient

Nicolas Hénin souligne surtout que 10 mois après Charlie Hebdo, la compréhension des mécanismes du terrorisme islamiste n'a pas assez évolué en profondeur : 

"Nous sommes toujours dans la même impasse conceptuelle (...)  Daesh n’est que le symptôme du mal, ce qui massacre aujourd’hui le Moyen Orient, c’est la violence, l’autoritarisme, le sectarisme, les divisions entre communautés.(...)  il est absolument indispensable de fournir de la sécurité et une perspective politique aux populations du Moyen Orient, notre sécurité dépend de leur sécurité"

14.11.2015 Attentats de Paris: la réaction de Nicolas Hénin, ex-otage de Daech en Syrie
 

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