Aubry "aime bien" Borloo mais lui donne des coups de griffe
Martine Aubry et Jean-Louis Borloo étaient tous les deux à Bordeaux aujourd’hui pour le congrès des HLM ; ils ne s’y sont pas croisés, mais avaient pris le même avion pour s’y rendre. Et pendant le voyage, ils se sont parlé.
_ Cette discussion a visiblement délié la langue de la maire de Lille : "Je le connais depuis très longtemps, j'ai toujours dit que c'est quelqu'un que j'aime bien, parce qu'il est fragile, et j'ai toujours dit qu'en politique un homme fragile qui doute parfois de lui c'est quand même un bon point", a commencé par affirmer Martine Aubry. Avant de sortir une série de piques.
Aubry déçue par Borloo, ministre de Sarkozy
"Mais je lui en veux beaucoup car il s'est tu à des moments où il n'aurait jamais dû se taire", ajoute l’ancienne patronne du PS. Elle estime que quand Borloo n’a pas réagi aux discours de Dakar (sur la colonisation) et Grenoble (sur la sécurité et les Roms) de Nicolas Sarkozy, "ça a cassé quelque chose". Avant de déclarer, plus incisive : "on ne peut pas se présenter comme humaniste quand on a accepté ça, la réforme de l'impôt sur la fortune, le bouclier fiscal, la casse des services publics. Il faut être cohérent"
Interrogée sur un éventuel rapprochement avec Jean-Louis Borloo pour l'élection présidentielle, Martine Aubry a répondu qu'on "est en train de rassembler la gauche, moi c'est la seule chose qui m'intéresse aujourd'hui".
Pour sa part, Jean-Louis Borloo a souligné qu'avec Martine Aubry, "nous sommes des républicains" et que concernant sa fragilité, il préférait "douter qu'avoir des certitudes".
La candidature de Jean-Louis Borloo en 2012 apparait de plus en plus probable et l'UMP redoute que le leader centriste syphone trop de voix à son candidat au premier tour de la présidentielle.
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