Aux Sables d'Olonne, Sarkozy dénonce "les injures, la calomnie, les torrents d'outrance"
Lors de sa dernière réunion publique de campagne, le président candidat a attaqué ceux "qui font en permanence le procès de la majorité silencieuse".
Au dernier jour de la campagne officielle, Nicolas Sarkozy s'est montré très combatif. Le président de la République a dénoncé vendredi 4 mai "les injures, la calomnie" et "les torrents d'outrance" qui se seraient déversés sur lui pendant la campagne électorale, lors de sa dernière réunion publique de campagne aux Sables d'Olonne (Vendée).
"J'ai été traité de Franco par [Michel] Piccoli, de Laval par l'aimable Mélenchon, de Pétain par le Parti communiste", qui "peut me donner des leçons de démocratie", et le rassemblement du Trocadéro a été comparé à "Nuremberg, selon un militant socialiste", a dénoncé Nicolas Sarkozy, sans citer le généticien Axel Kahn, candidat PS aux législatives à Paris. "Comment accepter (...) cet étalage d'injures, de calomnies et ce torrent d'outrances ?" s'est-il interrogé devant 2 500 personnes, selon les organisateurs.
"Qui sont-ils, quels sont leurs titres de gloire (...), ceux qui veulent m'empêcher de parler à 6,5 millions d'électeurs de Marine Le Pen ?" a-t-il demandé, en affirmant que la présidente du FN avait été invitée par de nombreux médias auparavant pour dire du mal de lui. "Je ne l'accepte pas, ce n'est rien d'autre qu'une forme de racisme et d'intolérance", a-t-il dit, en dénonçant ceux "qui font en permanence le procès de la majorité silencieuse".
Lors de ce meeting, Nicolas Sarkozy a interpellé un journaliste qui faisait un "direct en [lui] tournant le dos". Cette protestation de la part du candidat UMP a provoqué les huées de la salle.
"Le peuple de France injurié, acculé, manipulé"
"Quand j'ai prononcé le mot 'immigration', immédiatement le procès était instruit", a-t-il ajouté. Pour Nicolas Sarkozy, "la majorité silencieuse n'a pas à supporter l'injure, ça vaut pour les minorités, mais ça vaut aussi pour les majorités".
"Je sens monter une mobilisation que je n'ai jamais connue et jamais ressentie dans notre pays", a-t-il estimé, parce que "le peuple de France ne s'est jamais senti, comme autant ces dernières semaines, injurié, acculé, manipulé".
"Jamais comme ces dernières semaines, le peuple de France n'a eu le sentiment aussi fortement qu'on lui manquait de respect, qu'on n'acceptait pas de lui dire la vérité et qu'on voulait lui imposer une décision dont il ne voulait pas", a déclaré le président candidat. Et de promettre : "Je voudrais vous persuader d'une chose, chaque voix va compter : dimanche, vous n'imaginez pas à quel point les choses vont se jouer sur le fil du rasoir."
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