Avec 11,74% des voix au premier tour, le parti d'extrême droite pèse toujours dans la vie politique française
Il sera présent dans 12 régions sur 22 et se retrouve en quatrième position, à moins d'un point d'Europe Ecologie, qui recueille 12,32% des voix.
En région Paca, Jean-Marie Le Pen enregistre un score de 20,29% et, dans le Nord-Pas-de-Calais, sa fille Marine Le Pen recueille 18,31%.
Marine Le Pen a affirmé lundi sur France Info que le FN se maintiendrait dans "les douze régions" dans lesquelles il peut participer au second tour des régionales. Il s'agit de Provence-Alpes-Côte-d'Azur, Nord-Pas-de-Calais, et Picardie sans surprise, mais aussi Alsace, Lorraine, Champagne-Ardenne, Franche-Comté, Rhône-Alpes, Languedoc-Roussillon, Haute-Normandie, Bourgogne et, plus surprenant, Centre. Le FN frôle le maintien en Ile-de-France (9,29%) et Midi-Pyrénées (9,44%). Il pourrait être l'arbitre du scrutin, au profit de la gauche, dans des régions comme l'Alsace, Champagne-Ardenne ou le Centre au second tour.
Avec un score de 11,74%, le Front national ne fait pas aussi bien qu'aux régionales de 2004 (14,70%) mais effectue une remontée spectaculaire après sa déroute aux législatives de 2007 (4,29%) suivie de 6,8% aux européennes de 2009.
Pour Marine Le Pen, "pas question" de dialoguer avec des listes UMP. Car "l'UMP s'est associée au PS depuis 6 ans dans les régions. Ils sont complices et coupables de la politique menée dans les régions", a-t-elle déclaré.
"Le Front national était annoncé comme vaincu, mort, enterré, par le président de la République. Il a montré qu'il était toujours une force nationale, et probablement de plus en plus grande", a déclaré de son côté le président du FN. Il faut que les gens au deuxième tour renforcent l'effort qu'ils ont fait de façon à ce que le FN soit une force française, combattante qui soit capable de redresser ce pays qui est dans un état épouvantable", a-t-il ajouté.
Dès les résultats connus, Jean-Marie Le Pen est apparu à la télévision brandissant une affiche de campagne interdite par la justice et qui appelait à dire "non à l'islamisme". Ces affiches représentent une femme intégralement voilée à côté d'une carte de France recouverte du drapeau algérien sur laquelle se dressent des minarets en forme de missiles. Selon la justice, elle constituait "un trouble manifestement illicite".
De son côté, le ministre de l'Immigration, Eric Besson, a repoussé lundi l'idée d'une influence du débat sur l'identité nationale sur le score du mouvement d'extrême droite. "Je ne le crois pas, je crois même l'inverse", a-t-il dit.
"(Ma thèse, c'est) qu'un peuple doit s'interroger sur les valeurs qui l'unissent, qu'un peuple doit dire 'voilà ce qu'est mon projet, voilà ce vers quoi je veux aller'", a estimé le ministre, transfuge du PS. "Dans la question qui était posée, l'identité nationale, je m'interrogeais, et je continue de m'interroger, sur ce qui fait notre communauté, pourquoi nous vivons ensemble", a-t-il ajouté. Eric Besson a souligné que le Front national est en recul par rapport aux élections régionales de 2004, où il avait atteint 16 % des voix et provoqué 17 triangulaires.
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