En matière de logement social, le gouvernement veut sévir
Les maires qui ne construisent pas assez de logements sociaux ne pourront plus les attribuer directement.
Gemenos à 30 minutes de Marseille dans les Bouches-du-Rhône, 6 000 habitants et seulement une trentaine de logements sociaux. À peine 3% du parc locatif, très loin des 25% imposés par la loi. La commune, comme 35 autres, fait partie des mauvais élèves listés par Manuel Valls ce matin. Huit sont en Ile de France, 17 en Provence-Alpes Côte d'Azur. Désormais le gouvernement veut sévir. Les maires qui ne construisent pas assez de logements sociaux ne pourront plus les attribuer à qui bon leur semble.
Droit de regard
Aujourd'hui 30% de ces logements sont attribués par l'État, 20% par les communes et 50% par d'autres acteurs comme les organismes HLM. Demain l'État pourraient récupérer les 20% des communes, les maires n'auraient plus leur mot à dire sur les occupants des logements sociaux. Pour Roland Giberti, ancien professeur de mathématiques, maire UDI de Gemenos, cela ressemble à une tape sur les doigts. "Je suis puni, je suis le mauvais élève et Dieu sait que toute ma vie j'étais avec les élèves. J'étais le bon professeur et eux c'étaient les mauvais élèves. Les rôles sont inversés", explique le maire.
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