Seine-Saint-Denis : le président du Medef assure que "le premier employeur est le trafic de drogue", "des propos honteux" pour le président du département
"Le premier employeur en Seine-Saint-Denis, c'est le trafic de drogue", lance mardi 4 juillet sur France Inter le président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux. Il soutient que "beaucoup de gens travaillent de manière informelle dans l'économie souterraine". Pour le patron des patrons, si les quartiers populaires, et notamment les banlieues, sont confrontées à "un taux de chômage plus élevé" qu'ailleurs, c'est en raison notamment de "l'économie parallèle".
Geoffroy Roux de Bézieux reconnaît, cela dit, qu'il "est plus difficile, ne serait-ce que pour des questions de transport, de trouver un job" dans ces quartiers et qu'il peut exister "probablement des cas de discrimination". Mais il soutient tout de même que les emplois sont là. "Tous les chefs d'entreprise, dans tous les secteurs, essaient de recruter et parfois sans diplôme", assure le président du Medef, qui cite notamment "la sécurité privée". Il admet également que "la très grande majorité des gens créent de la richesse et paient leurs impôts". "Le plus gros dégât de cette période, c'est donner l'image que dans les banlieues il y a des casseurs", ajoute-t-il.
Le président socialiste du département de la Seine-Saint-Denis Stéphane Troussel dénonce sur Twitter ces "propos honteux". Stéphane Troussel y voit là "une insulte contre les habitants qui travaillent dur et contre les entreprises mobilisées pour l'emploi" dans le département. Il accuse Geoffroy Roux de Bézieux de faire partie d'une "élite déconnectée" et invite "le ou la prochaine présidente du Medef à nous rendre visite".
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