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Stages en entreprise, testing... Cinq annonces faites par Emmanuel Macron lors de son discours sur les banlieues

Le président a présenté plusieurs mesures lors de son discours sur les banlieues à l'Elysée, mardi.

Article rédigé par franceinfo
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Le président Emmanuel Macron à Paris, le 22 mai 2018. (LUDOVIC MARIN / AFP)

"Je ne vais pas annoncer un plan ville, un plan banlieues", a déclaré Emmanuel Macron en préambule de son discours sur les banlieues dans la salle des fêtes de l'Elysée, mardi 22 mai. Le chef de l'Etat a appelé à "changer de méthode" pour sortir de l'"assignation à résidence" les habitants de ces communes, en réunissant plus de 600 habitants et associations y travaillant. Voici les principales mesures annoncées par le président de la République.

1 Du "testing" dans les grande entreprises

Emmanuel Macron a demandé aux 120 plus grandes entreprises françaises de "prendre leur part" dans la lutte contre le chômage dans les communes de banlieue. Il a ainsi annoncé qu'elles seraient toutes soumises à des tests anti-discrimination durant les trois prochaines années.

"Vous allez m'aider et montrer à tous les esprits chagrin que quand on aide les entrepreneurs à réussir, ça peut être efficace et juste", a-t-il lancé à l'adresse des entreprises du SBF120, qui composent l'indice boursier regroupant les 120 principales valeurs françaises, indiquant par ailleurs qu'il les réunirait "en juillet".

2La mise en place de 30 000 stages de troisième

Dans le cadre des mesures qu'il souhaite mettre en œuvre pour les quartiers défavorisés, le chef de l'Etat a également révélé que 30 000 stages de troisième vont être proposés à des collégiens : 15 000 par l'Etat, 15 000 par les entreprises.

"Dès la maternelle, l'inégalité s'est construite", a expliqué le chef de l'Etat, s'exprimant sur le volet éducation de ces mesures. "Il faut que tous les jeunes puissent trouver un stage", a-t-il précisé, en annonçant qu'une "bourse des stages" serait mise en place d'ici septembre.

3Un plan de lutte contre le trafic de drogue

Rappelant que des policiers avaient été mis en joue lundi par des hommes armés de kalachnikovs dans une cité sensible de Marseille, le chef de l'Etat a annoncé un plan de lutte contre le trafic de drogue "d'ici juillet". Dénonçant un "embrasement des trafics", il s'est prononcé pour "un plan de mobilisation générale" contre ces "trafics internationaux" qui "conduisent aux pires des crimes", réaffirmant au passage son opposition à la légalisation du cannabis.

4Un coordinateur pour la lutte contre la radicalisation

Le chef de l'Etat a aussi évoqué "le problème de la radicalisation qui dans certains quartiers a gagné, est en train de gagner, est en train de monter""Le Premier ministre a annoncé une stratégie très structurée en février de lutte contre la radicalisation" et un coordinateur sera présenté dans quelques jours pour "s'assurer de la mise en œuvre de l'ensemble de cette stratégie", a-t-il rappelé.

Il a aussi souhaité que les préfets "échangent" avec les maires sur la présence dans leurs communes des personnes fichées et identifiées comme les plus à risque dans le fichier FSPRT (Fichier des signalements pour la prévention et la radicalisation à caractère terroriste). Il ne s'agit pas du fichier S, outil de renseignement dont les noms ne peuvent être dévoilés.

5La création d'une "instance de recours"

Le président s'est dit favorable à la création en juillet d'une "instance de recours pour les habitants comme les élus" et à un "débat d'évaluation sur l'équité territoriale au Parlement". "Il y a des territoires en grande difficulté, et ils peuvent être très urbains, très ruraux, les raisons sont profondément différentes et (...) il faut une politique de droit réel, d'effectivité des droits dans ces endroits de la République", a jugé le chef de l'Etat.

Cette présentation fait suite à la remise d'un rapport de Jean-Louis Borloo sur l'action à mener dans les quartiers prioritaires. Il préconise notamment la création d'une nouvelle juridiction administrative, la "Cour d'équité territoriale".

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