Présidentielle : attaqué par Hamon sur le financement de sa campagne, Macron assure ne pas être influencé par ses donateurs
Le candidat socialiste a mis au défi l'ancien ministre de l'Economie d'assurer qu'il n'y avait pas parmi ses donateurs des cadres "d'entreprises pharmaceutiques" ou "pétrolières".
S'il est élu en mai, Emmanuel Macron sera-t-il un président influencé par certains de ses riches donateurs ? C'est le soupçon instillé par Benoît Hamon, lundi 20 mars, lors du premier grand débat télévisé entre les cinq principaux candidats à l'élection présidentielle. Sans citer son adversaire, le candidat socialiste a demandé des "engagements clairs", insistant sur la "clarté avec laquelle nous montrerons que nous n'avons pas de dons de personnes qui appartiennent à des grands groupes et qui pourraient demain nous ligoter".
L'attaque était tellement claire qu'Emmanuel Macron, qui a levé plusieurs millions d'euros de dons de particuliers pour sa campagne, a immédiatement demandé à répondre : "Je pense que c'est pour moi donc je me permets d'intervenir".
"Un don moyen de 50 euros", selon Macron
"La plupart des gens qui sont autour de moi sont dans la vie politique depuis des années, des décennies (...) ils n'ont jamais renouvelé la vie politique et ils préfèrent que ça n'arrive pas", a-t-il lancé en visant ses quatre rivaux. "J'ai lancé un mouvement politique qui renouvelle vraiment la vie politique" et davantage dépendant des dons faute de subventions, a-t-il fait valoir.
Le candidat d'En marche ! a fait état de dons allant de "1 à 7 500 euros", comme le "prévoit la loi", avec "32 000 personnes qui ont donné" et un "don moyen" de "50 euros". "Je vous fais confiance", a répondu Benoît Hamon, qui a toutefois demandé à son rival de prendre "l'engagement" qu'il n'y avait pas parmi ses donateurs des cadres "d'entreprises pharmaceutiques" ou "pétrolières".
"Où va-t-on? Je ne fais pas un contrôle d'identité. Ça n'a aucun sens. L'identité est protégée par la loi", a répliqué M. Macron. "Je prends l'engagement de n'être tenu par personne (...) Je suis libre (...) le financement est transparent", a-t-il assuré.
Mélenchon fait rire tout le monde
Alors que les journalistes tentaient d'interrompre l'échange, qui tournait au duel, Jean-Luc Mélenchon a lancé un très ironique: "Il faut bien qu'il y ait un débat au PS", déclenchant de nombreux éclats de rire.
"Il faut bien qu'il y ait un débat au PS" : la punchline de Mélenchon, après l'échange Hamon/Macron, a fait rire tout le monde#LeGrandDebat pic.twitter.com/AoruLQ2fbB
— TF1 Le JT (@TF1LeJT) 20 mars 2017
"Je vais vous rassurer, M. Mélenchon. Si j'y étais [au PS], j'aurais été à la primaire, si j'y étais, je ne serais pas là aujourd'hui et si j'y étais, je n'aurais pas mené les combats que j'ai menés", a répliqué Emmanuel Macron.
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