Bettencourt / écoutes : Guéant sanctionnera la DCRI si la justice pointe des irrégularités
En préambule, l’actuel ministre de l’Intérieur a tenu à rappeler aux députés socialistes qu’il n’était pas Place Beauvau au moment des faits. Qu’il n’a donc "pas pu donner d’instructions" pour que les limiers de la DCRI épluchent les factures détailles des journalistes du quotidien Le Monde. "Je vous dis tout de suite que je n’en ai pas non plus donné comme secrétaire général de l’Elysée. J’ajoute qu’il n’y a jamais eu de cabinet noir à l’Elysée", a ajouté Claude Guéant.
Convoqué au Palais Bourbon, le ministre de l’Intérieur a subi le feu nourri des questions de la commission des lois. La "loi a été violée (…) La liberté de la presse bafouée", a répété plusieurs fois le candidat à la primaire socialiste Manuel Valls.
Les députés socialistes au demandé au ministre de l’Intérieur de prendre des sanctions contre les patrons de la DCRI et de la police nationale (DGPN), Bernard Squarcini et Frédéric Péchenard.
"Je condamnerai ce qu'a fait la DCRI si la justice dit que c'est irrégulier. La justice ne l'a pas dit", a lancé Claude Guéant.
La semaine dernière, Le Monde a rapporté que la juge Sylvie Zimmermann était en mesure de prouver que la DCRI avait épluché les fadettes (factures détaillées) de son journaliste Gérard Davet en juillet 2010, afin d’identifier la source qui l’alimentait sur l’affaire Bettencourt.
_ Vendredi dernier sur France Info, le directeur général de la police Frédéric Péchenard a confirmé qu’il avait demandé à la DCRI d’identifier cette source.
Gilles Halais, avec agences
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