Hitler, faux courriers et "petite pétasse"... Les bourdes et dérapages de Gilles Bourdouleix, maire de Cholet
Le député-maire a insulté une journaliste de "Libération", lundi, lors d'un conseil d'agglomération. Et ce n'est pas la première fois que ses déclarations font polémique.
Gilles Bourdouleix (ex-UDI) a encore frappé. En plein conseil d'agglomération, le maire de Cholet (Maine-et-Loire) et président de l'agglomération a dit, lundi 16 mars, tout le mal qu'il pensait d'un article de Libération consacré à sa décision de fermer une aire d'accueil pour gens du voyage. Il traite au passage la journaliste de "petite pétasse".
Ce n'est pas la première fois que le député-maire fait polémique. Francetv info revient sur les déclarations chocs qui ont émaillé la carrière de l'édile.
16 mars 2015 : "Une petite pétasse de 'Libération'"
La scène se déroule en plein conseil de l'agglomération du Choletais. Le président revient sur les critiques suscitées par sa décision de fermer une aire d'accueil pour gens du voyage.
Contrairement à ce qu’a écrit une petite pétasse de 'Libération', je ne suis pas un maire anti-gens du voyage
Invité par une élue de l'opposition à retirer ses propos, il refuse. "Non madame, réplique le député-maire. Vous prendrez le dictionnaire, ça veut dire ce que ça veut dire."
12 octobre 2013 : des faux courriers de lecteurs
Depuis l'été 2013, Gilles Bourdouleix ne parle plus aux journalistes. A la place, l'élu préfère rédiger des faux courriers des lecteurs, qu'il demande à ses administrés d'envoyer à la presse.
Le stratagème est révélé par Ouest France, destinataire d'un e-mail envoyé par erreur à la rédaction. En pièce jointe figure le faux courrier que le prétendu lecteur était censé envoyer pour signaler une information d'intérêt local que les médias n'auraient pas traitée, contrairement aux souhaits de la mairie. L'auteur du courriel, un collaborateur du maire, prend le soin de préciser : "Il ne faut pas que la presse voit quoi que ce soit." Raté.
4 septembre 2013 : les prises de parole d'électeurs rédigées par la mairie
Les services de Gilles Bourdouleix préparent avec soin les réunions de quartiers. A quelques mois des élections municipales, Ouest France raconte que son équipe invite les Choletais à "prendre la parole en apportant des messages de soutien à notre équipe" lors de ces réunions.
Au cas où ces derniers manqueraient d'inspiration, l'élu leur propose même une série "d’exemples d’interventions". "Cette vingtaine de messages, qui sont proposés 'clé en main', mêlent remerciements, critiques de la presse ou considérations sur le respect de la loi que représente le maire de Cholet", écrit le journal.
21 juillet 2013 : "Hitler n'en a peut-être pas tué assez"
Les ennuis du maire de Cholet remontent à l'été 2013. Le 21 juillet, il se rend dans un camp de gens du voyage, installés illégalement sur sa commune. Accueilli par des saluts nazis et des accusations de racisme par les occupants en question, Gilles Bourdouleix marmonne dans sa barbe.
Comme quoi, Hitler n'en a peut-être pas tué assez
Les gens du voyage, qui s'étaient éloignés, ne l'entendent pas. Mais la phrase est captée par un journaliste du Courrier de l'Ouest.
Cette déclaration lui vaut une condamnation à 3 000 euros d'amende pour "apologie de crime contre l'humanité". Sous la pression, il quitte l'UDI et siège désormais avec les non-inscrits à l'Assemblée nationale.
Septembre 2010 : "Je suis prêt à prendre un camion plein de m... pour le déverser au milieu de leurs caravanes"
Trois ans auparavant, l'élu avait déjà fait l'objet d'une plainte de la Ligue des droits de l'homme pour des propos sur les gens du voyage qui s'installent illégalement sur certains terrains. "On a la trouille de ces gens-là, ils ont tous les droits, expliquait-il en réunion de quartier, rapporte Ouest France. Je suis prêt à prendre un camion plein de m... pour le déverser au milieu de leurs caravanes. Ces gens, c'est beaucoup d'emmerdes."
"Ces caravanes, elles sont équipées de toilettes, mais ils ne les utilisent pas", avait-il poursuivi, accusant au passage les gens du voyage de ne pas payer d'impôts. L'affaire avait été finalement classée sans suite.
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