Leclerc : 117 millions d'euros pour pratiques commerciales illégales
L'enseigne Leclerc est à nouveau dans le collimateur de Bercy pour ses pratiques commerciales. Le groupe est accusé cette fois d'utiliser ces centrales d'achats en Belgique pour faire pression sur les prix, en contournant les lois françaises.
Une politique de bas prix au nom de la défense du pouvoir d'achat : voilà ce que prône Michel-Edouard Leclerc, à longueur d'interview. "Compenser toutes les hausses (imposées), en rebaissant, en prenant sur [les] marges et en faisant bénéficier le consommateur sur nos marques de distributeurs", expliquait le PDG d'E.Leclerc le 31 janvier sur le plateau de France 3. Mais ce sont ses fournisseurs qui en feraient les frais selon Bercy.
Le droit français contourné
Après 18 mois d'enquête et 8 000 pages de documents épluchés, la répression des fraudes accuse le groupe Leclerc de contourner le droit français via ses filiales belges et d'abuser de son pouvoir de négociation : "La centrale d'achat imposait des réductions fortes, sans contreparties, et pour forcer les fournisseurs à signer, à accepter ces conditions, il y avait des mesures de rétorsion", détaille Loïc Tanguy, porte-parole de la Direction concurrence et répression des fraudes.
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