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Ce qu'il faut retenir du Conseil des ministres de rentrée

Le ministre du Travail, François Rebsamen, a officiellement présenté sa démission, tandis que le président de la République, François Hollande, a détaillé les quatre "défis" que son gouvernement devait relever.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le président François Hollande en discussion avec le Premier ministre Manuel Valls à la sortie du Conseil des ministres, le 19 août 2015. (STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)

Retour au travail. Le Conseil des ministres du mercredi 19 août, relativement peu chargé, a marqué le coup d'envoi de la rentrée du gouvernement. Francetv info récapitule ce qu'il faut retenir de cette première réunion de l'exécutif après les vacances.

Le ministre du Travail a remis sa démission

Elu maire de Dijon le 10 août en remplacement d'Alain Millot, décédé, le ministre du Travail François Rebsamen a remis comme prévu sa démission à François Hollande. Mais il reste dans ses fonctions, a-t-il annoncé, "le temps de préparer les dossiers, la transmission de ce que j'ai fait, pour que celui ou celle qui me succédera arrive dans un ministère prêt à fonctionner".

Le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll a confirmé que la démission du ministre du Travail ne serait "effective" que lorsque le successeur de François Rebsamen sera nommé, dans les jours qui viennent. Plusieurs noms circulent pour cette fonction, dont celui du ministre de l'Agriculture.

François Hollande énumère quatre défis à relever

En préambule du Conseil des ministres, le président François Hollande a détaillé les quatre "défis" à relever pour la rentrée. Il a cité la crise agricole (les éleveurs de porcs protestent contre l'effondrement des cours), la question économique, l'immigration (afflux record de migrants en juillet en Europe), et enfin le climat, avec la conférence COP 21 à Paris en décembre.

Le chef de l'Etat, dont les propos étaient rapportés par Stéphane Le Foll, a insisté sur "la stabilité et la cohérence dans les choix", en particulier à propos du pacte de stabilité en faveur des entreprises. Une façon d'indiquer qu'il ne céderait pas à l'appel des "frondeurs du PS" à redéployer une partie des allègements de charges en faveur des ménages.

D'autant que le président de la République estime que le pays est "entré dans une phase de redistribution des gains de la croissance" avec une baisse des impôts pour 9 millions de foyers fiscaux en cette rentrée. Une baisse dont il espère sans doute qu'elle dopera la consommation.

La protection de l'enfance est réformée

La secrétaire d'Etat chargée de la Famille, Laurence Rossignol, a présenté une réforme de la protection de l'enfance, qui concerne 300 000 enfants pris en charge par les services de l'Aide sociale à l'enfance (ASE). Cette réforme doit "améliorer le repérage des enfants en danger, améliorer le suivi, prendre des décisions dans l'intérêt de l'enfant, protéger les fratries pour qu'elles soient le plus souvent maintenues ensemble et aussi faire travailler les professionnels beaucoup plus ensemble", avait-elle expliqué sur BFMTV.

Une mesure importante concerne l'allocation de rentrée scolaire, que le gouvernement verse sous conditions de ressources aux familles. Y compris dans le cas des enfants confiés à l'Aide sociale à l'enfance. Pour ces derniers, cette aide devrait désormais être conservée sur un compte bloqué afin que l'enfant reçoive à sa majorité "un pécule pour commencer dans la vie", selon la secrétaire d'Etat.

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