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Condamnation des élus après un incendie à l'Assemblée de Corse.

Le Premier ministre, François Fillon, se rendra demain après-midi à Ajaccio. Il rencontrera les élus à l'Assemblée de Corse et ensuite les forces de police.
Article rédigé par franceinfo
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Toute la journée, les élus de l'ile se sont succédés pour condamner l'occupation des locaux mais aussi l'incendie, vraisemblablement criminel, qui s'est déclaré dans le bureau du président du conseil exécutif Ange Santini alors que des nationalistes étaient toujours sur place.

Ces manifestants voulaient protester contre la "répression" menée selon eux par le gouvernement dans l'ile. Ils avaient pénétré dans l'enceinte du bâtiment et envahi la salle de délibérations en fin d'après midi. Ils ont évacué les lieux aux environs de 22 heures après le départ de feu.

Le conseil exécutif de l’Assemblée de Corse s'est réuni en fin de matinée en session extraordinaire. Dans un communiqué commun, le président de l'Assemblée de Corse Camille de Rocca Serra et celui du conseil exécutif Ange Santini, ont condamné “avec la plus grande fermeté l'envahissement et les actes de vandalismes dont a été la cible la Collectivité Territoriale de Corse”.

En fin d'après-midi, les formations nationalistes modérées de Corse, le Partitu di a nazione corsa (PNC) et Chjama naziunale, sont sorties de leur silence pour condamner cet incendie “acte stupide et incompréhensible, en contradiction totale avec l'esprit de la manifestation et les revendications”. Corsica nazione indipendente se réjouit que les nationalistes aient “fait preuve de responsabilité en refusant de rentrer dans la logique d'affrontement recherchée par les autorités”.

La ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie a fait part dans la nuit
de son “indignation face aux exactions commises”. “C'est inacceptable d'occuper un lieu qui est celui de la démocratie territoriale,” a déclaré François Hollande, le premier secrétaire du PS.
«Il y a pour tous les démocrates, pour tous les républicains, au-delà de
leur sensibilité politique, la même fermeté à condamner ce type d'agissement».

Un attentat a par ailleurs visé hier soir le bâtiment de la Délégation militaire départementale de Bastia (Haute-Corse) sans faire de victime, selon la Préfecture.

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