Crise ukrainienne : désaccord Washington-Paris sur les Mistral

 En visite officielle à Washington lundi et mardi, Laurent Fabius a eu l'occasion d'évoquer le sujet sensible qui divise actuellement la France et les Etats-Unis : la vente de navires militaires à Moscou.

"Nous avons exprimé nos inquiétudes auprès du gouvernement français à propos de cette vente. Nous continuerons de le faire ", a déclaré la porte-parole du département d'Etat américain Jennifer Psaki.

Réunion entre Fabius et Kerry ce mardi

"Il y a (...) des sanctions qui ont été imposées " contre la Russie en raison de la crise ukrainienne, a-t-elle rappelé, évoquant à la fois des "questions juridiques " entourant ce contrat de navires militaires de type Mistral et une vente, évaluée à 1,2 milliard d'euros, jugée "non constructive " entre Paris et Moscou.

La porte-parole a mentionné l'entretien prévu mardi matin au département d'Etat entre Laurent Fabius et le secrétaire d'Etat américain John Kerry, en laissant entendre que ce dossier serait abordé par les deux ministres.

Contrat maintenu "pour l'instant "

Invité sur la chaîne CNN (lien en anglais), le ministre des Affaires étrangères a répété que Paris prendrait sa "décision en octobre prochain " quant à la livraison de ces navires. Dans l'hypothèse de "nouvelles sanctions, cela s'appliquerait aux secteurs de la défense, de la finance et de l'énergie ".

La France et la Russie ont signé en 2011 ce contrat pour deux navires Mistral, le premier devant être livré en octobre 2014, le second en 2015 et destiné à la Flotte russe de la mer Noire. Ce sont des bâtiments de projection et de commandement (BPC), des navires de guerre polyvalents pouvant transporter des hélicoptères et des chars. Le président français François Hollande avait indiqué samedi que ce contrat était maintenu "pour l'instant ". "