La déchéance de nationalité n'en finit pas de faire des vagues
Le gouvernement a fait ce lundi sa rentrée, assombrie par la polémique sur la déchéance de la nationalité. La majorité travaille sur un compromis qui étendrait la mesure avec sans doute une nouvelle polémique en perspective.
Le bureau national du PS était lundi soir à la recherche d'un compromis sur la déchéance de nationalité. Bruno Le Roux a déclaré que "tous les terroristes puissent être déchus de la nationalité, pas simplement les binationaux". Une proposition qui permet de mettre fin à l'accusation de discrimination venue de certains rangs de la gauche. Mais, elle a un inconvénient. Elle est contraire au principe du droit international, comme le rappelle Benoît Hamon.
Mesure "discutable, mais pas indigne"
Le patron du PS, lui, se montre ouvert au compromis. "La déchéance est discutable, mais ce n'est pas indigne", juge Jean-Christophe Cambadélis. Si la sanction de déchéance, étendue à tous les Français coupables de terrorisme, passait mieux dans la majorité, cela enlèverait une épine dans le pied de l'exécutif, car la mesure a été voulue par le chef de l'État. Objectif du compromis imaginé pendant la trêve de Noël : montrer que le gouvernement vise les criminels terroristes et pas seulement les binationaux. Le Parlement se saisit de ce dossier le 3 février.
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