Déchéance de nationalité : les doutes de Manuel Valls
Manuel Valls le dit clairement : non, la déchéance de la nationalité pour les binationaux n’est pas un outil efficace pour lutter contre le terrorisme. En fin de semaine dernière, il défendait pourtant encore cette idée empruntée à la droite, et reprise par François Hollande devant le Congrès après les attentats du 13 novembre. Il reconnaissait déjà que la mesure était symbolique mais il estimait légitime d’y penser quand je cite "des Français tuent d’autres Français ". Le projet a été transmis pour avis au Conseil d'Etat. Visiblement l’exécutif a eu des retours. "On a des éléments" , dit-on de manière évasive à Matignon. Et, aujourd’hui, Manuel Valls semble douter. Il lâche qu'il faut regarder cela de près. Le premier article de la Constitution stipule que la République "assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine". Le projet de le réformer crispe terriblement à gauche. "Est-ce que le symbole en vaut la peine ?" Le Premier ministre s’interroge.
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