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Déchéance de nationalité : les doutes de Manuel Valls

Dans une semaine, le projet de réforme de la Constitution qui devrait porter notamment sur la déchéance de nationalité pour les binationaux nés français et condamnés pour terrorisme sera présenté en Conseil des ministres. Mais en privé, Manuel Valls l’avoue. Il n’est pas pour.
Article rédigé par Julie Marie-Leconte
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Manuel Valls a engagé la marche arrière sur la déchéance de nationalité © MAXPPP)

 Manuel Valls le dit clairement : non, la déchéance de la nationalité pour les binationaux n’est pas un outil efficace pour lutter contre le terrorisme.  En fin de semaine dernière, il défendait pourtant encore cette idée empruntée à la droite, et reprise par François Hollande devant le Congrès après les attentats du 13 novembre. Il reconnaissait déjà que la mesure était symbolique mais il estimait légitime d’y penser quand je cite "des Français tuent d’autres Français ". Le projet a été transmis pour avis au Conseil d'Etat. Visiblement l’exécutif a eu des retours. "On a des éléments" , dit-on de manière évasive à Matignon. Et, aujourd’hui, Manuel Valls semble douter. Il lâche qu'il faut regarder cela de près. Le premier article  de la Constitution stipule que la République "assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine". Le projet de le réformer crispe terriblement à gauche.  "Est-ce que le symbole en vaut la peine ?" Le Premier ministre s’interroge.  

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