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Défaite à la présidentielle 2012 : Raffarin charge Sarkozy

L'ancien Premier ministre a choisi l'Etat de l'opinion, la revue que TNS Sofres publie chaque année avec Le Seuil, pour exercer un droit d'inventaire extrêmement critique sur la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy. Jean-Pierre Raffarin pointe les occasions manquées et fait peser sur l'ancien président de la République la responsabilité de la défaite.
Article rédigé par Sylvie Johnsson
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

Alors que l'éventualité d'un retour à la politique de Nicolas Sarkozy a encore été évoquée et commentée la semaine dernière, cette charge de Jean-Pierre Raffarin, connu d'ordinaire pour ses formules alambiquées, rend cette perspective compliquée.

Dans ce texte rendu public par la journaliste du Monde , Françoise Fressoz dans son blog, l'ancien Premier ministre se dit convaincu que si la victoire était possible, pour la droite, à la présidentielle de 2012, l'échec s'explique par les mauvais choix de Nicolas  Sarkozy.  Parmi les cinq cités, cinq occasions manquées. Notamment la stratégie de droitisation démarrée en juillet 2010 avec le discours de
Grenoble
qui a empêché, selon Jean-Pierre Raffarin,  tout rassemblement entre les deux tours. Il dénonce aussi l'exercice solitaire
du pouvoir et de la campagne :  

"Les comités de
campagne étaient un salon convivial où le chef exposait sa stratégie et
commentait ses performances."

L'ancien Premier ministre critique le maintien de François Fillon à Matignon à l'automne 2010, le "cadeau du Sénat" à la gauche et l'attitude pendant le débat télévisée de* l'entre-deux-tours : "Peu de respect pour son adversaire, peu de considération pour ses arguments, peu de
distance avec la pression, pas d'humour, pas assez de hauteur, ce débat était
un combat bien peu présidentiel".*

Et Jean-Pierre Raffarin enfonce le clou : " Si
une seule de ces cinq occasions avait été saisie, la victoire eut été
possible
" . Comme s'il voulait clore la page Sarkozy pour que la droite puisse passer à autre chose.

"Un moment d'égarement" (Estrosi)

Un droit d'inventaire publié le jour même de la réunion de l'association des Amis de Nicolas Sarkozy.  Gageons qu'il va beaucoup y être question de l'ancien Premier ministre. Ainsi le secrétaire général de cette association, le député-maire de Nice Christian Estrosi a donné le ton en qualifiant mercredi matin sur France Inter ces critiques  d'un "moment d'égarement ". Ambiance.

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