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Les Verts restent au gouvernement, mais demandent "des engagements clairs et des actes"

Après le limogeage de Delphine Batho, une réunion de crise du parti s'est tenue au ministère de Cécile Duflot, mardi soir.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Les ministres écologistes Pascal Canfin et Cécile Duflot, le 17 avril 2013. (BERTRAND LANGLOIS / AFP)

Les écologistes ne claquent pas la porte. Après une réunion, mardi 2 juillet, chez la ministre du Logement, Cécile Duflot, les cadres d'EELV ont décidé de rester au gouvernement malgré le limogeage de la ministre de l'Ecologie, Delphine Batho. "Je peux vous dire que les Verts ne quittent pas le gouvernement", a annoncé la coprésidente du groupe à l'Assemblée, Barbara Pompili.

Mais ils demandent des garanties. "Nous attendons du président et du Premier ministre des engagements clairs et des actes pour que l'écologie soit définitivement prise en compte dès le budget 2014", a déclaré le secrétaire national d'EELV, Pascal Durand, dans la soirée.

"L'écologie est victime de maltraitance"

Auparavant, les écologistes avaient vivement regretté la décision de François Hollande, qui reproche à son ancienne ministre d'avoir publiquement critiqué le budget en baisse de son ministère. Pascal Canfin, ministre EELV chargé du Développement, s'en est pris, sur Europe 1, au budget 2014, qui contient "des choses qui (…) posent problème" aux Verts, comme "la baisse de 14% des crédits de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe)".

Mais ce sont surtout les parlementaires écologistes qui se sont élevés contre ce limogeage. "Quand vous avez deux ministres de l'Ecologie en un an qui sont virés comme des malpropres [Nicole Bricq a été mutée en juin 2012] (...), vous êtes quand même en droit de vous interroger si vous devez continuer de jouer le rôle d'idiot utile ou faire tapisserie dans un gouvernement (...) qui n'a que faire de la transition écologique", a lancé Noël Mamère sur RTL, après avoir proposé une "réunion de crise".

Selon le député EELV de la Gironde, ce renvoi montre que, pour François Hollande et Jean-Marc Ayrault, "l'écologie, ce n'est qu'une utilité au moment des élections pour les gagner, et après, ce n'est plus du tout une priorité". "L'écologie est victime de maltraitance", a-t-il accusé. "Nous sommes près de la sortie", a quant à lui averti le sénateur Jean-Vincent Placé sur BFMTV. "En l'état actuel des choses, le budget, pour moi, n'est pas votable à l'automne (…). Le vote du budget, c'est l'appartenance à la majorité. Quand on ne vote pas le budget, on n'est pas dans la majorité et on en tire les conséquences", a-t-il menacé.

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