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Départementales : la stratégie d'alliance de la droite et du centre a payé

L'UMP, alliée à l'UDI et au MoDem, a remporté dimanche à l’issue du second tour des élections départementales, les deux tiers des départements. La stratégie de Nicolas Sarkozy a payé.
Article rédigé par Cécile Mimaut
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (Le président de l’UMP, Nicolas Sarkozy, accompagné du président de l’UDI, Jean-Christophe Lagarde, lors d’un meeting de soutien aux candidats UMP-UDI pour le second tour des départementales  ©  Maxppp)

"Jamais notre famille politique n’avait gagné autant de départements ", a s'est félicité dimanche soir le président de l’UMP Nicolas Sarkozy, alors que l’UMP et l’UDI sont désormais à la tête des deux tiers des départements (de 1.125 à 1.155 cantons) avec un gain de 24 à 30 départements, dont la Corrèze et l'Essonne, fiefs du président François Hollande et du Premier ministre Manuel Valls.

C’est "la victoire de la stratégie d’alliance " entre l’UMP et le centre, estime Alain Juppé. Le maire UMP de Bordeaux, en lice pour la primaire à la présidentielle de 2017,  a ainsi salué une "très belle victoire pour l'UMP et  ses alliés"  et a  évoqué "la victoire de nos candidats " et "la victoire ensuite de l'unité de  l'UMP autour de son président et de ses équipes dirigeantes ". "Presque partout, toutes les forces de la droite et du centre s'étaient présentées unies face à une gauche qui était, elle, profondément divisée ", a-t-il souligné. "L'addition des différences " permet de "construire " l'alternance, a renchéri Jean-Christophe Lagarde, le président de l'UDI.

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La route reste longue jusqu’à 2017

Nicolas Sarkozy, s'estimant renforcé dans sa stratégie avec des départementales "nettement gagnées " par la droite et le centre, se projette déjà vers 2017 en promettant "un projet républicain d'alternance, fort, réaliste et profondément nouveau ", au cœur du nouveau parti qu'il s'apprête à fonder.

Mais pour Hervé Morin, président du Nouveau centre et député de l’Eure, la route est encore longue. "L’union de l’UMP et de l’UDI est absolument indispensable et autant que possible du Modem avec nous ", a-t-il dit sur France Info. "Il n’y a pas d’autres solutions que de continuer et de durer. Il faut être raisonnable et entendre que c’est d’abord la sanction du Parti socialiste plus que notre victoire. L’implantation du Front national est réelle, sérieuse. Face à cela, nous aurons une obligation, être au rendez-vous en 2017 ", a-t-il ajouté.

De son côté, le président du MoDem et maire de Pau François Bayrou estime que les résultats des départementales sont une "sanction extrêmement forte ", "brutale " pour le gouvernement et la majorité, mais "pas encore " un vote d'adhésion pour  l'opposition. "Je ne pense pas qu'un vote sanction soit un vote d'adhésion, l'adhésion il  faut la construire ", a-t-il déclaré à i-Télé, assurant : "Il reste un grand  travail devant nous, devant nous tous, devant toutes les formations politiques ".

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