• Direct Loi immigration : jusqu’où ira Gérald Darmanin ?
Lundi 11 décembre, les députés ont adopté une motion de rejet préalable au projet de loi immigration, par 270 voix contre 265. Avant même d’être débattue à l’Assemblée nationale, les voix de la gauche, des Républicains et du Rassemblement, l’adoption de cette motion de rejet est une défaite lourde pour le gouvernement.
Convocation d’une commission mixte paritaire
Le lendemain, mardi 12 décembre, l’exécutif a décidé de réunir des députés et sénateurs au sein d’une commission mixte paritaire (CMP), “au plus vite”. Le porte-parole du gouvernement a déclaré vouloir “débattre et chercher un compromis entre la majorité et les oppositions”. La CMP réunira lundi 18 décembre, à huit clos, sept députés et sept sénateurs en vue de s’accorder sur un texte et aboutir à une version commune pour être présentée de nouveau au Parlement.
Toutefois, la composition de cette instance pourrait faire craindre un durcissement du texte du projet de loi immigration. Reflet de l’équilibre politique au sein des deux chambres, la commission mixte paritaire est composée de trois élus du groupe LR, deux des groupes Union centriste et RDPI et de deux socialistes du côté du Sénat. De l’autre, quatre députés sont issus de la majorité, un du groupe LR, un député du RN et un de la France insoumise.
Une défaite politique au gouvernement
Le rejet du projet de loi immigration à l’Assemblée nationale lundi 11 décembre et une lourde défaite politique pour le gouvernement. Suite à l’adoption de cette mention, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a présenté sa démission au président de la République. Ce dernier l’a immédiatement refusée. Cette motion de rejet contre la loi immigration est un “échec” a reconnu le ministre de l’Intérieur, invité au journal du 20h de TF1, en déplorant une alliance entre le RN et LFI.
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