Réforme des retraites : "Yaël Braun-Pivet a franchi une étape supplémentaire dans le bâillonnement des oppositions", dénonce le groupe Liot

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Bertrand Pancher et Charles de Courson, leaders du groupe Liot, à l'Assemblée nationale, à Paris, le 7 juin 2023. (LUDOVIC MARIN / AFP)
L'intégralité des 54 amendements déposés par le groupe parlementaire ont été jugés irrecevables, mercredi.

Ce qu'il faut savoir

L'indignation. Le groupe Liot, qui porte la proposition de loi visant à abroger la réforme des retraites voulue par le gouvernement, s'insurge, mercredi 7 juin, contre l'attitude de la présidente de l'Assemblée nationale. Cette dernière a jugé irrecevables les 54 déposés par le groupe parlementaire présidé par Bertrand Pancher. "Ce soir, Yaël Braun-Pivet a franchi une étape supplémentaire dans le bâillonnement des oppositions", réagit le groupe Liot sur Twitter. "Elle a déclaré irrecevables nos amendements de rétablissement, comme annoncé ce matin dans les médias, mais elle a balayé de façon arbitraire tous nos autres amendements." Ce direct est terminé.

Seul un amendement a été conservé. Il s'agit de celui déposé par le Parti socialiste, qui, s'il est adopté jeudi à l'Assemblée, obligera le gouvernement à remettre un rapport au Parlement pour justifier du caractère "juste" et "efficace" du report de l'âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans.

"C'est dans la justice que nous abrogerons cette réforme", promet le socialiste Boris Vallaud. "Ce qui s'est passé était cousu de fil blanc, mais le coût démocratique sera plus grand que le coût économique qu'ils espèrent", a tancé le député. Le président du groupe PS à l'Assemblée promet qu'"il y aura d'autres rendez-vous. C'est dans la justice que nous abrogerons cette réforme des retraites".

Vers une nouvelle motion de censure. La députée Mathilde Panot, cheffe du groupe La France insoumise à l'Assemblée, a annoncé le dépôt d'une motion de censure contre le gouvernement, programmé jeudi dans l'Hémicycle. Interrogée par des journalistes, l'élue du Val-de-Marne a dénoncé "des précédents extrêmement dangereux pour [la] démocratie" et un "coup de force".