Transidentité chez les mineurs : pourquoi la proposition de loi LR inquiète les associations trans ?

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Article rédigé par franceinfo, Ludovic Pauchant
Radio France
Le Talk de franceinfo se penche sur la proposition de loi des Républicains concernant les transitions de genre chez les mineurs. Ludo Pauchant reçoit le streamer Cass Andre, la co-directrice de l’association OUTrans Anaïs Perrin-Prevelle et Lexie, autrice et formatrice genre, inclusivité et droits LGBTQIA+.

Mardi 28 mai, le Sénat a adopté un texte visant à encadrer les transitions de genre des mineurs. Une proposition de loi du groupe Les Républicains qui prévoit de restreindre fortement les traitements et actes médicaux accessibles aux jeunes personnes transgenre.

La proposition de loi soutenue par Jacqueline Eustache-Brinio, sénatrice LR, a été adoptée à 180 voix contre 136. Celle-ci vise à interdire pour les moins de 18 ans des traitements hormonaux et le contrôle strict des prescriptions de “bloqueurs de puberté”.

Une proposition de loi qui inquiète les associations trans

Durant l’année 2020, un peu moins de 300 mineurs déclaraient une affection de longue durée pour transidentité, selon un rapport de l’Inspection générale des affaires sociales de mars 2022. C’est plutôt la hausse du nombre de consultations des mineurs en questionnement de genre qui inquiète la sénatrice Jacqueline Eustache-Brinio, celle-ci souhaitant “pouvoir donner du temps aux mineurs qui se posent des questions”.


Selon la présidente de l’association Grandir trans, Maryse Rizza, “interdire les bloqueurs de puberté, alors que certains enfants expriment une transidentité dès l’âge de 3 ans, c’est condamner à mort des adolescents”. La Haute Autorité de santé rappelle que les personnes transgenres sont plus exposées au risque d’idées et de conduites suicidaires. En ce sens, Maryse Rizza encourage la multiplication des centres de consultations spécialisés, car les délais datant peuvent dépasser un an pour une première consultation.

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